Syrie News – Bulletin d’informations du 14 avril 2018
Par Ziad Arbaji
- Le régime syrien a déclaré aujourd’hui qu’il contrôle la totalité de la ville de Douma, après la sortie du dernier convoi de déportés.
- Un enfant de onze ans est décédé aujourd’hui à cause de tirs sur le convoi des déportés de la ville de Douma se dirigeant vers le nord.
- De nouvelles attaques aériennes contre une base des milices pro-iraniennes au Mont Azzan dans la province d’Alep au nord de la Syrie. La source des attaques est encore inconnue.
- Le Pentagone a nié l’abattement de ses missiles par les défenses aériennes du régime syrien.
- Des frappes aériennes sur des positions du régime syrien avaient été menées, la nuit dernière, par trois pays : les États-Unis, la Grande Bretagne et la France.
- Parmi les sites ciblés la nuit dernière par l’opération militaire en Syrie :
- La brigade 105 de la garde républicaine près de Damas.
- L’aéroport militaire d’Al-Mazzeh à Damas.
- L’aéroport militaire d’Al-Dumeir à l’est de Damas.
- Le centre de recherche CERS de Barzeh à Damas.
- Le centre de recherche CERS de Jomrayah près de Damas.
- Le site de fabrication et de stockage d’armes chimiques dans la province de Homs.
- Le site de prolifération de Masyaf dans la province de Hama.
- Selon des sources russes, les frappes n’ont pas touché les zones contrôlées par l’armée russe. Le Pentagone a déclaré que la Russie ne s’était pas opposée militairement à l’attaque.
- Les sites de recherche CERS ciblés par les frappes en Syrie sont des usines de fabrication d’armes, parmi elles les gaz toxiques utilisés dans l’attaque chimique de Douma.
- Le régime syrien a signé en 2013 la convention d’interdiction des armes chimiques CIAC. Ce qui ne l’a pas empêché de perpétrer plusieurs massacres au gaz toxique comme à Khan Cheikhoun le 4 avril 2017, et à Douma le 7 avril 2018.
- Le régime syrien avait livré la « totalité » de son stock en armes chimiques en 2013 et 2014, suivant un arrangement russo-américain. Son emploi successif de ces armes a montré qu’il en a gardé et qu’il en a re-fabriqué une quantité importante.
- Les frappes par les trois pays ont ciblé des aéroports militaires, des sites de fabrication d’armes chimiques et des casernes de l’armée du régime syrien.
- Quatre bombardiers britanniques de type Tornado, et quatre frégates françaises ainsi que des chasseurs de type Mirage et Rafale ont participé aux frappes contre le régime syrien.
- La France a diffusé des images de ses chasseurs qui ont participé aux frappes en Syrie la nuit dernière.
- Les explosions ont été entendues et vues par les habitants de Damas. La fumée a couvert une partie de la ville.
- L’opération a été menée avec près de 100 missiles , le régime prétend en avoir abattu 13.
- Les défenses aériennes du régime syrien utilisées pendant les attaques ont été incapables protéger les sites ciblés. Selon la défense russe, la Syrie a utilisé d’anciens systèmes anti-aériens russes pour abattre les missiles occidentaux.
- Le président française Emmanuel Macron a déclaré: « Nous ne pouvons pas tolérer la banalisation de l’emploi d’armes chimiques », les frappes seront « circonscrites aux capacités du régime sur les armes chimiques », « les faits et la responsabilité du régime syrien ne font aucun doute. La ligne rouge fixée par la France en mai 2017 a été franchie ».
- Une conférence de presse du ministre français des affaires étrangères, Jean-Yves le Drian, et de la ministre de défense Florence Parly, s’est tenue ce matin sur les opérations en Syrie.
- Jean-Yves le Drian a déclaré que l’opération en Syrie était légitime, proportionnée et circonscrite.
- Florence Parly, la ministre de défense française a dit que les principaux centres de recherche ainsi que deux sites de fabrication d’armes chimiques ont été ciblés. Elle a ajouté : « Nous ne cherchons pas la confrontation, la Russie a été prévenue en amont. »
- Theresa May, la première ministre britannique a déclaré que les frappes en Syrie constituent « Un effort commun contre la barbarie et la brutalité ». Elle a ajouté qu’il n’y avait pas d’autres alternatives que la force après le veto russe, pour empêcher le recours à des armes chimiques par le régime syrien.
- Selon le Ministère des affaires étrangères turques : les frappes américaines, britanniques et françaises en Syrie sont une bonne réponse. Ankara soutient les frappes occidentales sur le régime syrien en réponse à l’attaque chimique.