400 milles Syriens sous les bombardements à la Ghouta Est de Damas

La ville de Hamouria le 19 février 2018
La ville de Hamouria le 19 février 2018

Ziad Arbaji, Syrie News

Depuis dimanche 18 février au matin, le régime syrien a lancé une grande campagne de bombardement contre la Ghouta Est de Damas.

L’armée du régime bombarde toutes les villes de cette couronne qui entoure la ville de Damas du côté est, et qui a toujours été une source alimentaire et humaine pour la capitale.

L’armée syrienne, soutenue par l’aviation russe, exécute depuis plusieurs mois un plan militaire qui a comme objectif de pousser la population de la Ghouta au déplacement forcé vers le nord du pays.

Le bombardement de la ville de Douma, le 19 février 2018
Le bombardement de la ville de Douma, le 19 février 2018

Les 400 milles habitants de la ville résistent encore à cette campagne barbare, même si le rapport de forces n’est pas équilibré. Ils savent bien qu’ils n’échapperont pas aux obus et missiles du régime et ses alliés, où qu’ils aillent en Syrie. Les habitants de Daraya, Wadi Barada et autres villes, auparavant poussés à se déplacer, pour laisser leurs villes comme des villes fantômes; subissent toujours les bombardements du régime et de la Russie dans leurs camps et villes d’accueil en province d’Idlib.

Une femme blessée secourue par les casques blancs à Otaya
Une femme blessée secourue par les casques blancs à Otaya

Depuis ce dimanche au matin, l’intensité des bombardements a atteint parfois 100 obus par heure sur une seule ville, comme par exemple la ville de Saqba.

Les casques blancs se battent contre le feu provoqué par un raid aérien sur Hamouria à la Ghouta Est de Damas.
Les casques blancs se battent contre le feu provoqué par un raid aérien sur Hamouria à la Ghouta Est de Damas.

Douma, Saqba, Arbine, Hoch Alsalihiah, Al-Chifoniah, Al-Zuraikiah, Otaya, Jisreen et Kafr Batna, ont toutes compté parmi les villes attaquées ces deux jours, que ce soit par des missiles, obus, barils de TNT ou raids aériens.

La Ghouta Est de Damas, depuis le début de l'année c'est : 715 victimes, parmi elles 92 enfants et 149 femmes
La Ghouta Est de Damas, depuis le début de l’année jusqu’au 15 février, c’est : 715 victimes, parmi elles 92 enfants et 149 femmes

Ces bombardements s’ajoutent au siège que ces villes subissent depuis plus de trois ans. La nourriture manque crucialement, et l’ONU reste spectateur devant cette tragédie.

D’autres zones de la Syrie subissent toujours les exactions commises par le régime syrien, la Russie, l’Iran, et les milices libanaises, russes, iraniennes, irakiennes, et afghanes.

 

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