– En arabe Ghouta signifie terre luxuriante riche en eau, herbe, fleurs et fruits. La Ghouta évoquait pour tous les Syriens et les voyageurs étrangers les vergers en fleurs au printemps. Et maintenant, elle n’est plus que destructions, souffrances et désolation.
Alors qu’environ 60 % du territoire syrien est désertique, la ville de Damas a été bâtie dans une oasis entourée de désert. Les gens de Damas sont très liés à la Ghouta, « grenier », verger et poumon de Damas, sans qui la vie n’aurait pas été possible à Damas pendant des siècles.
http://books.openedition.org/iremam/749?lang=fr
– L’essentiel :
L’appel lancé par le Comité Syrie-Europe, après Alep, « Il faut sauver la population de la Ghouta en Syrie » signé par près de 200 personnes, adressé aux responsables politiques français (Élysées, Matignon, Assemblée nationale, Sénat…) a été publié dans les pages Idées du Monde.fr, le 29 décembre 2017 et repris le 2 janvier 2018 par la revue Diacritik : « 380 000 personnes sont actuellement piégées dans une nasse infernale en Syrie, dans la région de la Ghouta orientale, à l’est de Damas. Leur survie physique et politique s’organise grâce à des structures civiles et administratives qui, créées il y a cinq ans, résistent à la fois au régime officiel de Bachar Al-Assad et aux brigades et groupes islamistes.
Mais elles comptent déjà un grand nombre de victimes et si elles ne bénéficient pas au plus vite d’un accès humanitaire, accès que la France s’est engagée à faire respecter par la voix de son président, elles sont condamnées à périr de la plus terrible des façons, du fait de la guerre d’extermination menée encore aujourd’hui par le régime contre son propre peuple. Autant de souffrances et de courage dans l’organisation d’une survie collective dans des conditions de siège méritent autre chose que l’indifférence des démocraties. […]
La demande politique rejoint ici l’urgence humanitaire : sauver ces personnes condamnées, c’est sauver un monde, notre monde commun .»
Comité Syrie-Europe : Après Alep – Bulletin d’information n°1
– Les demandes des habitants sont 1/l’arrêt des bombardements 2/ l’acheminement de l’aide humanitaire et SURTOUT pas le déplacement des populations. Source : CODSSY 22/02/2018
– Les casques Blancs : Raed Saleh, Qui est ce qui va nous aider ?
My staff are trying to save lives in the rubble of Ghouta. Who will help us?
– Que faire pour la Ghouta :
– Actions pratiques que l’on peut faire pour aider à protéger les civils dans la Ghouta orientale et imposer des sanctions aux criminels de guerre.
What can we do about Ghouta? A starter guide
– Dix façons d’aider les gens de la Ghouta orientale.
Ten Ways to Help the People of Eastern Ghouta
– Belle initiative: « Je veux qu’ils sachent que nous serons là, nous continuerons à défendre leurs droits humains. »
Art Teacher Connects Students With Kids Caught In Syrian War
– Reportage Video @Channel4News qui détaille la situation dans la Ghouta Orientale
Contenu choquant : 22 Feb 2018 Assault on Ghouta continues
– Média et Journalistes citoyens :
– Si vous êtes intéressé, suivez cette page Facebook qui affiche tout sur Ghouta (#Syria) en arabe et en anglais. Mises à jour, élucubrations, art et même des poèmes de résidents actuels de la banlieue #Damascus assiégée et constamment bombardée.
– Le centre média de la Ghouta, son travail sur le terrain :
“Ghouta Media Center” a Volunteer Experience Reflecting Reality
–@muhammadnajem20 Au lieu d’écrire sur l’amour, les copines, les écoles et les jeux. Muhamad écrit à propos de l’idée de Survivre comme enfant dans le plus long siège militaire de l’histoire moderne.
Surviving as a child in the longest military siege in modern history
– @firasabdullah_ contribue à la documentation de la vie dans la Ghouta orietale.
Syrie : la vie en suspens dans les abris souterrains de la Ghouta
– Dans l’enfer de la Ghouta, près de Damas, @abdfree2 photographe AFP suit les vivants sous les bombardements
– Témoignage : – Conseil local de Harasta « Pendant qu’on se parle, les avions de chasse bombardent » : les Syriens de la Ghouta orientale, vivent la peur au ventre
– « Est-ce que les autres savent que nous existons? » Témoignage d’une infirmière de l’Église assiégée.
“Do Others Know We Exist?”: A Nurse’s Testimony from Syria’s Besieged Eastern Ghouta
– Analyse:
– Quitter la Ghouta n’est pas une option. La majorité des groupes rebelles de la Ghouta orientale pensent que leur seule option, malgré tous les obstacles, est de survivre assez longtemps pour que les choses changent. Pour eux, il vaut mieux se battre et mourir aujourd’hui qu’au lieu de vivre pour se battre un autre jour.
Syrie : pourquoi quitter la Ghouta n’est pas une option
– Retour sur le siège :
– L’intellectuel syrien, Yassine Haj Saleh explique le fait de vivre sous siège et sa signification dans le régime en Syrie. Assad a mis au point un système de nihilisme politique, qui efface les opposants et asservit ceux qui acquiescent et se soumettent »
– Dans un article récent intitulé « La vie sous le siège – Comment les gens luttent pour survivre dans la Ghouta orientale », Luna Safwan et Samer Bouidani rapportent des paroles d’espoir tenace en dépit de tout : « Je crois que nous avons fait tout ce que nous étions supposés faire ; maintenant nous devons juste attendre le jour où le siège sera brisé. Je suis certain que des jours meilleurs nous attendent. »
Life Under Siege: How People Struggle to Survive in Eastern Ghouta
– Art sous siège : “Drawing on Death », Creativity from the Heart of the Siege, Drawing on War Remnants from Eastern_Ghouta .
– Le reportage de Ammar Hamou et Madeline Edwards pour Syria Direct. Dans la Ghouta orientale, les jeunes Syriens passent leurs nuits dans des abris souterrains.
– L’attaque récente contre la Ghouta :
– Le rapport récent du réseau national des droits de l’homme (SNHR) documente le bilan des derniers trois mois depuis le début de l’attaque du régime sur la région assiègéee. « More Escalation and Violated Agreements »
Three-Month’s Toll of the Ongoing Offensive on Eastern Ghouta
– MSF déclare que le nombre de victimes dans la Ghouta orientale est au-delà de l’imagination. Nos hôpitaux soutenus ont vu plus de 2 500 blessés et plus de 520 morts après seulement cinq jours de bombardements intenses et de bombardements.
Syria: Doctors and nurses collapsing as medical response in East Ghouta reaches its limits
– La communiqué de Human Rights Watch de 11 janvier constate que les enfants sont exposés aux attaques.
– La plupart des hôpitaux de l’UOSSM que nous soutenons, déclare l’ONG Doctors under fire, ont été détruits par des attaques aériennes russes et syriennes et des centaines de médecins et de soignants ont été tués au cours des douze derniers mois.
– Bilan du 21 février , les installations médicales suivantes ont été attaquées : 1. Centre médical Al Rahma 2. Hôpital Sakba 3. Beyt Sawa PHC 4. Service ambulancier Mediara 5. Hôpital Al Yaman 6. Hôpital de Jesrin 7. Hôpital Dar Al-Shifaa 8. Centre Obstétrique de Douma.
Les installations humanitaires suivantes ont également été attaquées hier : 1. Bureau SDI (Syrian NGO Alliance) 2. Bureau d’Alseeraj 3. Centre SARC (Syrian Arab Red Crescent ) 4. Centre des Casques Blancs de Saqba 5. Centre des Casques Blancs de Jesrin.
– Rapport « Institute for the Study of War », 23 fevrier 2018, La campagne aérienne de la Russie contre les civils se déplace vers Damas.
Russia’s Air Campaign against Civilians Shifts to Damascus
– La Situation Humanitaire :
– Dans un communiqué le 8 février 2018, l’UNICEF rappelle qu’il n’y a pas de répit pour les enfants en Syrie.
East Ghouta, another reminder that there is no respite from nightmare for children in Syria – UNICEF
– Les opérations humanitaires en Syrie ne vont « nulle part », admet l’ONU. Le régime syrien de Bachar Al-Assad n’a autorisé aucun convoi d’aide humanitaire à entrer en Syrie depuis deux mois, a dénoncé jeudi le conseiller spécial du médiateur de l’ONU pour la Syrie, Jan Egeland.
Les opérations humanitaires en Syrie ne vont « nulle part », admet l’ONU
– Au milieu des pressions sans précédent sur les établissements de santé de la Ghouta orientale et de l’incapacité répétée à fournir une aide vitale, le temps presse pour améliorer la situation humanitaire et atténuer la misère, déclare le Dr Annie Sparrow, chercheur médical
‘No Light at the End of the Tunnel’ in Eastern Ghouta: Sparrow
– L’ONU et l’aide humanitaire :
– Dr Mohamad Katoub, Syrian American Medical Society « SAMS « Les entrepôts des Nations unies à Damas sont pleins, mais c’est le gouvernement qui décide ce qui est envoyé et à quelle destination. Il utilise l’aide internationale pour récompenser ses alliés et punir ses ennemis ». Dans la Ghouta orientale, « près de 400 000 personnes sont prises au piège », Paris aurait un rôle central à jouer pour que l’aide humanitaire arrive à ses destinataires.
Dans la Ghouta orientale, « près de 400 000 personnes sont prises au piège »
– Dr Annie Sparrow met à nouveau l’ONU et l’OMS en accusation pour leur complicité silencieuse dans le génocide d’Assad et de Poutine. Comment l’OMS et d’autres agences internationales aident la guerre d’Assad contre les civils syriens ?
Même si moins de 5% de la population de la Ghouta orientale peut être considérée comme des combattants, le gouvernement syrien refuse la permission de transporter des fournitures chirurgicales dans des convois pour des motifs spécieux selon lesquels les patients blessés doivent être des terroristes
Hypocritic Oath How WHO and other international agencies aid Assad’s war against Syria’s civilians
– Politique et armes chimiques:
– Quelle est la vérité sur les attaques chimiques contre les civils syriens?
Contenu choquant : WHAT IS THE TRUTH ABOUT THE CHEMICAL ATTACKS ON SYRIAN CIVILIANS?
– Ces cylindres sont familiers à tous ceux qui ont suivi l’utilisation du chlore en Syrie, car ils sont apparus lors de multiples attaques. Le graphique ci-dessous de Human Rights Watch montre des exemples enregistrés à Alep en 2016.
Syria: Coordinated Chemical Attacks on Aleppo
– « y a-t-il une réelle volonté politique internationale de faire la vérité sur les attaques chimiques et d’agir en conséquence ? Je ne le pense pas. » par @Marie_Peltier
La position de la France en Syrie est intenable sur les plans éthique et politique
Pour aller plus loin :
– Le site le mieux documenté sur la Ghouta.
– Plus de témoignage : traduite et mise en ligne quotidiennement :
– La campagne de UOSSM France, Union des Organisations de Secours et Soins Médicaux, engagée dans l’humanitaire médical en Syrie.
Au coeur d’un désastre humanitaire à la Ghouta
– Damascus’s Eastern Ghouta Siege is a Form of Collective Punishment (SNHR, octobre 2017)
Damascus’s Eastern Ghouta Siege is a Form of Collective Punishment
– Abd Doumani, Photgraphe
https://visura.co/user/doumany
– A l’est de Damas, au bout du monde – Témoignage d’un révolutionnaire Syrien, de Majd al-Dik, traduit par Nathalie Bontemps, Editions Don Quichotte, Paris, 2016.
POLYPHONIES SYRIENNES – Les intellectuels : Claude Yacoub
400 milles Syriens sous les bombardements à la Ghouta Est de Damas