Syrie News – Bulletin d’informations du 27 février 2018
Par Georges K. Mayaleh et Ziad Arbaji
- Les Nations Unies ont déclaré que les bombardements ont continué sur la Ghouta Orientale aujourd’hui mardi, affirmant qu’il y avait plus de 1000 malades et blessés dont l’état nécessitait d’être évacués. Le représentant du bureau des Nations Unis concernant les affaires humanitaires « Jens Laerke » a ajouté que les combats et les bombardements continuaient sans l’arrivage d’aune aide dans la Ghouta Orientale hors contrôle du régime syrien, ajoutant : « C’est une question de vie ou de mort, et si c’est une question de vie ou de mort, nous voulons l’arrêt des actes meurtriers pendant une durée de 30 jours comme l’a demandé le Conseil de Sécurité ».
- Suite à la résolution du Conseil de Sécurité, depuis dimanche matin, le bombardement du régime et de la Russie ont fait près de 70 victimes à la Ghouta Orientale de Damas. Parmi eux un enfant victime du gaz toxique à Chifouniah. Le nombre de blessés a dépassé 200.
- Dans le même contexte, le représentant de l’OMS « Tarik Jasarevic » a déclaré que « plus de 1000 malades et blessés sur la liste du Croissant Rouge Syrien avaient besoin d’être évacués, nous n’avons aucune information dans ce domaine ni maintenant ni bientôt ».
- L’agence Reuters a évoqué de sources diplomatiques ce matin, que l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques menait l’enquête sur des attaques récentes dans la Ghouta Orientale. Il ne faut pas oublier que la Ghouta Orientale a subi, il y a quelques jours, un bombardement au chlore de la part du régime, ce qui a conduit à un lourd bilan de morts et de blessés.
- Du 18 au 25 février: plus de 3,300 blessés, plus de 630 morts. Chiffres non exhaustifs recueillis par MSF.
- l’UE a ajouté, hier, le ministre de l’industrie et le ministre de l’information du régime syrien à la liste des personnes visées par les mesures restrictives de l’UE contre le gouvernement.
- Les différents groupes armés ont déclaré, dans un communiqué commun dont notre site a reçu un exemplaire, accepter le départ des membres de Tahrir Al-Sham. Jaych Al-Islam, Faylaq-Al-Rahmane, Ahrar Al-Sham et des acteurs civils ont envoyé une lettre au Conseil de Sécurité et au secrétaire général de l’Onu « Antonio Guterres” en six points en s’engageant au départ des membres armés de Tahrir Al-Sham, Jabhat Al Nosra et Al Qaïda dans les quinze jours, à partir du moment où un cessez- le- feu entre en application.
- Des centaines de personnes ont manifesté à Idlib dans le nord de la Syrie mardi après-midi contre Tahrir Al-Sham, en scandant des slogans hostiles à leur chef « Abou Mohamed Al Julani »et en brandissant le drapeau de la révolution. Les mêmes scènes se sont reproduites dans de nombreuses localités de la province d’Idlib, réclamant le départ de Tahrir Al-Sham de la province. Les campagnes d’Alep et d’Idlib témoignent d’une forte contestation civile ces jours-ci pour protester contre les exactions perpétrées par Tahrir Al-Sham entravant les libertés des habitants locaux.
- 4 victimes et 14 blessés suite à des raids aériens sur la ville de Khan Cheikhoun dans la province d’Idlib.
- Des sources locales à Deir Ezzor affirment que les forces du régime et ses milices commettent des actes créant la confusion et des attaques contre les droits des populations en brûlant les registres cadastraux. N’oublions pas que les forces armées du régime ont annoncé le 3 novembre dernier contrôler l’ensemble de la ville de Deir Ezzor après l’évacuation de Daech.
- Le conseil local de la ville de Dael (14 kms au nord de Deraa) au sud de la Syrie, contrôlée par les forces de l’opposition a commencé un projet de recensement des femmes divorcées, des veuves et chefs de famille dans le but de leur fournir des aides humanitaires et de leur assurer du travail.
- Le régime de Bachar al Assad a promis de fournir le plus de privilèges aux entreprises russes dans le cadre de la « reconstruction « de la Syrie, feignant d’ignorer le rôle des Iraniens dans ce domaine, chose qui suscite la colère de Téhéran. L’ambassadeur syrien en Russie « Ryad Haddad » a dit lors d’un entretien du « Forum des affaires russo-syrien » que « les entreprises russes qui souhaitent participer aux projets de reconstruction après la guerre se verraient accorder les meilleurs privilèges.