La prison et la torture sont des armes utilisées de longue date par la famille Assad pour asseoir son pouvoir. Depuis 2011, l’emprisonnement, la torture et le exécutions de masse sont passées à l’ère quasi industrielle. Le dossier César, révélé au grand public par un livre de Garance Le Caisne, a mis en lumière la machine de mort syrienne. Des ONG (Amnesty International, Human Rights Watch, Syrian Network 4 Human Rights…) tentent de documenter les victimes de disparitions et emprisonnement forcées. En août 2019, le SN4HR documentait 98 000 disparus depuis mars 2011. Depuis août 2018, le régime syrien de Bachar Al-Assad publie des actes de décès de personnes dont certaines ont été arrêtées au tout début de la Révolution populaire pacifiste.
Il ne se passe pas un jour sans que ressurgisse sur les réseaux sociaux des photos de personnes disparues, postées par des proches, des activistes ou de simples citoyens en forme d’appel à l’aide. Certainement plus pour que l’oubli n’effacent pas leur mémoire que dans le secret espoir d’obtenir d’improbables nouvelles.
Dans les prisons du « moindre mal ».
Ecrit par Firas Kontar le 21 octobre 2019
J’ai vu réapparaître récemment la photo d’une des filles d’Abdel Rahmane Yassine et Rania Abassi.
L’histoire de cette fille et de toute sa famille est à l’image de la tragédie syrienne.
Lui est médecin elle est dentiste et championne d’échec des pays arabes. Ils ont été enlevés par les sbires du régime syrien le 11 Mars 2013 avec leurs 6 enfants. La plus jeune des enfants avait seulement 2 ans, aucune nouvelle depuis.
La barbarie d’Assad n’a rien à envier à celle de Daesh elle l’a même inspiré de, nombreux cadres de Daesh ont été libérés des prisons syriennes en 2011.
Une question aux tenants du Realpolitik à l’encontre d’Assad, ceux qui nous expliquent qu’Assad est un moindre mal : Y a-t-il pire barbarie que celle vécu par la famille Yassine Abassi?
Quelles sont les limites de l’acceptable? La plupart des européens n’imaginent pas possible que des enfants de deux ans disparaissent avec leurs parents dans des prisons « d’états » ou il est interdit de poser des questions ou de revendiquer leurs libérations. Ils sont plus de 100 000 otages détenus ainsi par Assad, deux étaient des citoyens français et ils sont morts en détention. Ils s’appelaient Mazen et son fils Patrick Dabbagh.
Je voudrais vous y voir dans les prisons « du moindre mal ».