La Défense Civile Syrienne (Syria Civil Defence), plus connue sous le nom des Casques Blancs, ou White Helmets, a été fondée en 2013 grâce à l’aide de James Le Mesurier, un ancien officier britannique et dirigeant de l’ONG Mayday Rescue.
Comme son nom l’indique, cette organisation est composée de bénévoles civils issus des toutes les catégories sociales et formés aux interventions d’urgence sur les zones de bombardements. Elle est particulièrement active dans les zones non contrôlées par le Régime Assad et constitue une cible privilégiée pour les bombes de ce dernier autant que pour la propagande de ses supporters.
Au sein de la Défense Civile Syrienne, des hommes et des femmes s’engagent au service des populations. Leurs témoignages sont essentiels et malheureusement peu diffusés car ils en disent autant sur les horreurs du « conflit » que sur la société syrienne elle-même et ses évolutions.
Avec l’aimable accord de Nedal Al-Najjar qui les a traduits, voici en deux parties, deux témoignages de femmes qui ont surmonté le poids des traditions pour s’investir dans des unités des Casques Blancs.
Amal de Khan Cheikhoun
Casque Blanc volontaire à Khan Cheikhoun
Amal, 44 ans ans, Casque Blanc originaire de Khan Cheikhoun.
Témoignage traduit par Nedal Al-Najjar
Amal est une femme mariée, âgée de 44 ans, originaire de Khan Cheikhoun comme son mari. Elle a rejoint les rangs de la Défense civile syrienne début 2017.
Elle a participé aux opérations de sauvetage après l’attaque chimique sur sa ville natale en avril 2017. Elle a été témoin de nombreuses scènes douloureuses des victimes des gaz toxique. Elle a risqué sa vie pour sauver en sauver d’autres. Elle a travaillé d’arrache-pied pendant 8 heures jusqu’à ce que tous les blessés soient évacués et transportés, soit dans les hôpitauxn soit vers les dispensaires.
Amal a prouvé que la présence des femmes est indispensable au sein de l’organisation. La société syrienne n’avait pas l’habitude de voir des femmes travailler pour la Défense civile syrienne. Les travailleuses humanitaires ont été souvent critiquées. La société n’était pas prête à reconnaître le droit des femmes à participer au développement communautaire.
L’initiative d’Amal et ses interventions d’urgence ont contribué à lever beaucoup de restrictions imposées aux femmes par la société.
Amal est maintenant une source d’inspiration pour beaucoup de femmes à Khan Cheikhoun.. Les femmes bénévoles, grâce à Amal, se font apprécier et respecter par la communauté.
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