Ziad Arbaji, Syrie News
La journée du 19 février 2018 a été une des journées les plus meurtrières à la Ghouta Est de Damas, depuis le massacre à l’arme chimique d’août 2013.
L’offensive du régime et de son allié russe a commencé le dimanche 18 février au matin, avec une grande campagne de bombardement contre toutes les villes de la Ghouta Est.
Douma, Saqba, Arbine, Hoch Alsalihiah, Al-Chifoniah, Al-Zuraikiah, Otaya, Jisreen et Kafr Batna, ont été bombardés en continu pendant les deux jours passés, par des missiles, obus, barils de TNT et raids aériens.
L’armée du régime, son aviation, et l’aviation russe, n’ont épargné aucun moyen pour détruire des immeubles habités dans cette couronne qui entoure la ville de Damas, qui a toujours été une source alimentaire et humaine pour la capitale.
L’objectif de cette offensive est de pousser la population de la Ghouta au déplacement forcé vers le nord du pays, après plusieurs années de révolution contre le régime dictatoriale.
Les 400 milles habitants de la ville résistent encore à cette campagne barbare, même si le rapport de forces n’est pas équilibré. Ils résistent car ils savent bien qu’ils n’échapperont pas aux obus et missiles du régime et de ses alliés, où qu’ils aillent en Syrie. Les habitants de Daraya, Wadi Barada et autres villes, auparavant poussés à se déplacer, pour laisser leurs villes comme des villes fantômes; subissent toujours les bombardements du régime et de la Russie dans leurs camps et villes d’accueil en province d’Idlib.
Pendant les deux derniers jours, l’intensité des bombardements a atteint parfois 100 obus par heure sur une seule ville.
Le bilan de la journée du 19 février s’avère lourd : 97 victimes et près de 500 blessés. Parmi eux, beaucoup d’enfants, de femmes, et de personnes âgées.
Tous les hôpitaux de la ville de Saqba sont hors service suite au bombardement d’aujourd’hui. Un médecin anesthésiste a succombé à ses blessures.
Les prétentions de la Russie sur l’existence d’Al-Nosra à la Ghouta sont fausses. Tous les groupes armés de la rébellion à la Ghouta se sont battus contre Daech et Al-Nosra. La Russie ne fait que chercher des prétextes pour ses attaques impitoyables. Comme nous le rappelle la mémoire de la ville d’Alep, où 130 combattants d’Al-Nosra étaient à Alep Est, parmi des milliers de combattants non islamistes.
Les bombardements de la Ghouta s’ajoutent au siège que ses villes subissent depuis plus de trois ans. La nourriture manque crucialement, l’ONU et les grandes organisations internationales restent immobiles et spectateurs devant cette tragédie.
D’autres zones de la Syrie subissent toujours les exactions commises par le régime syrien, la Russie, l’Iran, et les milices libanaises, russes, iraniennes, irakiennes, et afghanes.
400 milles Syriens sous les bombardements à la Ghouta Est de Damas
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