Souvenirs…. Douma, 14 novembre 2015

Le 13 novembre 2015, la France, et plus précisément la région Parisienne, était touchée par trois attaques terroristes qui ont fait 131 morts, dont une personne suicidée en raison du stress post-traumatique, et plus de 4 000 blessés physiques et psychologiques. Ces attentats seront revendiqués dès le 14 novembre par l’État Islamique (plus communément appelé Daesh.)

Les hommages et messages de solidarités ont été mondiaux. En Syrie, la Ghouta orientale est sous la pression de l’armée du Régime de Bachar Al-Assad depuis le 15 juillet 2012. Lorsque les attentats surviennent en France, plusieurs poches d’habitations sont victimes d’un siège mortel depuis août 2012, pour Yarmouk, et avril 2013 pour les autres proches de résistance.

Courant 2014, Daesh tente de prendre pied dans la Ghouta orientale et sera rapidement chassé par les groupes d’opposition armée à Bachar Al-Assad.

Les civils furent les victimes principales des combats entre forces rivales pour le contrôle de ce territoire stratégique. Ils subirent les bombardements indiscriminés, des attaques chimiques, la faim et autres exactions toutes susceptibles de relever de crimes de guerre ou crimes contre l’humanité. Entre 12 000 et 19 000 personnes, voire plus, dont 5 000 enfants, pourraient avoir été tuées entre mars 2011 et avril 2018 dans la Ghouta Orientale.

Malgré ces souffrances, les activistes Syriens piégés dans cet enfer ont témoignés de leur solidarité aux victimes des attentats du 13 novembre 2015.

Firas Abdullah, photographe citoyen, présent à Douma en novembre 2015 se souvient.

Portrait de Yaman Yones (RIP)
par Mohammed Badra, Douma le 14 novembre 2015.

Souvenirs…

…de Douma, le 14 novembre 2015 lorsque nous avons allumé les bougies en solidarité avec les familles des victimes des attaques terroristes le 13 Novembre 2015 à Paris.

« Nous sommes Paris »

Le mec qui tient la bougie est mon ami « Yaman Yones ». Il a été arrêté par les forces du régime syrien cette même année alors qu’il était en train de sortir de la Ghouta par les tunnels.

Il a été torturé à mort dans les prisons. Nous n’avons eu de ses nouvelles qu’en 2017.

Firas Abdullah (14 novembre 2019)