La Défense Civile Syrienne (Syria Civil Defence), plus connue sous le nom des Casques Blancs, ou White Helmets, a été fondée en 2013 grâce à l’aide de James Le Mesurier, un ancien officier britannique et dirigeant de l’ONG Mayday Rescue.
Comme son nom l’indique, cette organisation est composée de bénévoles civils issus des toutes les catégories sociales et formés aux interventions d’urgence sur les zones de bombardements. Elle est particulièrement active dans les zones non contrôlées par le Régime Assad et constitue une cible privilégiée pour les bombes de ce dernier autant que pour la propagande de ses supporters.
Au sein de la Défense Civile Syrienne, des hommes et des femmes s’engagent au service des populations. Leurs témoignages sont essentiels et malheureusement peu diffusés car ils en disent autant sur les horreurs du « conflit » que sur la société syrienne elle-même et ses évolutions.
Avec l’aimable accord de Nedal Al-Najjar qui les a traduits, voici en deux parties, deux témoignages de femmes qui ont surmonté le poids des traditions pour s’investir dans des unités des Casques Blancs.
Mona, 40 ans, Casque Blanc originaire de Deraa
Traduction de Nedal Al-Najjar
Mona, est une femme déplacée originaire de Deraa, âgée de 40 ans et mère de 4 enfants. Elle a rejoint les rangs de la Défense civile à Deraa il y a 4 ans.
Elle est maintenant bénévole dans un centre d’aide aux femmes à Ariha.
Elle a été forcée de quitter Deraa pour s’installer dans le nord de la Syrie après que le régime ai repris le contrôle du sud syrien en juillet 2018.
En plus des coutumes et des traditions propres à la société, de nombreux obstacles et difficultés freinent la participation des femmes dans les travaux de recherche et de sauvetage. Il y a aussi les factions extrémistes qui contrôlent plusieurs régions.
À tout cela s’ajoutent les bombardements continus et la poursuite des hostilités.
Malgré tout cela, Mona a pu surmonter tous les obstacles et les risques encourus.
Après plusieurs participations avec ses collègues aux opérations de recherche et de sauvetage, Mona s’est imposée rapidement. Dès la première participation, elle a su se faire apprécier et respecter des habitants de la ville d’Ariha pour son assistance qui a permis de secourir les blessés et de sauver des vies.
Ce qu’a fait Mona a encouragé plusieurs femmes travaillant dans des centres s’aide aux femmes de participer aux actions de de recherche, de sauvetage et de secours.
Il y a encore un an, les centres d’aide aux femmes dans le gouvernorat d’Idleb ne jouaient aucun rôle important dans la recherche et le sauvetage. Maintenant et grâce à Mona, les hommes ainsi que toutes les femmes bénévoles du centre d’Ariha participent à ces opérations.