Rim Alkriem – Revue de la politique générale en Syrie dans la presse française pour la première quinzaine de jours de février 2018
POLITIQUE GENERALE
1 – Gouvernement –
Damas accuse de « crime de guerre » les frappes de la coalition anti-djihadiste menée par Washington qui ont tué au moins 100 combattants pro-régime dans la province de Deir Ez-Zor, en riposte à une attaque contre le QG d’une coalition arabo-kurde soutenue par Washington.
Dans une lettre adressée au secrétaire général des Nations unies et au président du Conseil de sécurité de l’ONU, le ministère syrien des Affaires étrangères a souligné que « cette nouvelle agression constitue un crime de guerre et un crime contre l’humanité et confirme la nature ignoble des intentions américaines à l’égard de la Syrie et de sa souveraineté« . Cette opération menée dans la nuit de mercredi à jeudi a été déclenchée par une attaque du régime contre le QG des FDS, une alliance arabo-kurde alliée de Washington dans la lutte anti-djihadistes.7 sur 7 – 08.02.2018.
2 – Diplomatie –
2 – 1 – Relations avec l’ONU –
La Corée du Nord arme la Syrie et la Birmanie, selon un rapport de l’ONU.« (Pyongyang) contourne déjà les résolutions les plus récentes (du Conseil de sécurité) en mettant à profit les réseaux mondiaux d’approvisionnement du pétrole, la complicité de ressortissants étrangers, des sociétés offshore et le système bancaire international« , écrivent les experts dans leur rapport de 213 pages. Les enquêteurs se sont notamment penchés sur la coopération dans le domaine des missiles balistiques entre la Corée du Nord, la Syrie et la Birmanie et ont identifié plus d’une quarantaine de livraisons de matériel nord-coréen au Centre de recherche et d’études scientifiques syrien, responsable du programme d’armes chimiques de Damas, entre 2012 et 2017.
L’enquête a établi « de nouvelles preuves des violations de l’embargo sur les armes, dont le transfert d’éléments servant aux programmes de missiles balistiques et d’armes chimiques« , dit le rapport. Le président syrien Bachar al Assad a accepté la destruction de son stock d’armes chimiques en 2013 mais des diplomates et des inspecteurs en désarmement soupçonnent la Syrie d’avoir conservé un programme secret. Europe 1 – 02.02.2018.
Réunion jeudi, à huis-clos, du Conseil de sécurité sur une trêve humanitaire d’un mois réclamée par les représentants d’agences de l’ONU basées à Damas, ont indiqué mercredi des diplomates.
Cette réunion a été demandée par la Suède et le Koweït. « Nous sommes particulièrement préoccupés par les attaques contre les civils et les installations civiles comme les hôpitaux« , a déclaré l’ambassadeur suédois, Olof Skoog. Ces attaques sont à l’origine de nouveaux déplacements de population, a-t-il ajouté. « Il n’y a aucun progrès pour permettre à l’ONU et à ses partenaires d’accéder aux zones assiégées« , a aussi dénoncé le diplomate suédois. « Un cessez-le-feu humanitaire permettrait de livrer une première aide vitale et d’évacuer des centaines de personnes malades nécessitant des soins urgents« , a-t-il estimé. L’Orient – Le Jour – 07.02.2018.
Réunion infructueuse du Conseil de sécurité sur une trêve humanitaire. Le Conseil de sécurité s’est réuni jeudi sans parvenir à un résultat concret sur la question d’une trêve humanitaire en Syrie où la situation dans des zones comme la Ghouta orientale, près de Damas, est critique, selon des diplomates.
Plusieurs ambassadeurs des quinze pays membres du Conseil sont sortis d’une réunion à huis clos demandée par la Suède et le Koweït, sans un mot pour les médias. « Pas de commentaire« , a lâché le représentant français, François Delattre. « C’est terrible« , a concédé un diplomate d’un autre pays européen.
Mardi, les représentants des différentes agences de l’ONU basées à Damas avaient réclamé « une cessation immédiate des hostilités pour au moins un mois, dans toute la Syrie« .
L’ambassadeur russe à l’ONU Vassily Nebenzia, parmi les premiers représentants à quitter la réunion du Conseil jeudi, a affirmé qu’un cessez-le-feu humanitaire « n’était pas réaliste« . La situation humanitaire sur le terrain n’a pas varié depuis le mois dernier, a-t-il avancé. « Nous aimerions voir un cessez-le-feu, la fin de la guerre mais les terroristes, je ne suis pas si sûr qu’ils soient d’accord« , a-t-il ajouté.
Le secrétaire général de l’ONU aux Affaires humanitaires Mark Lowcock a refusé de répondre aux médias. Selon une source diplomatique, il a longuement détaillé devant le Conseil de sécurité « la pire situation depuis 2015« . « Il nous faut désespérément un accès humanitaire et que les civils soient épargnés« , a-t-il dit, selon cette source.
La situation est mauvaise dans la province d’Idleb où plus de 12.000 écoles sont fermées, où des civils fuient les bombardements et où des hôpitaux et des dispensaires sont ciblés. « Dans la province d’Idleb, c’est un nouvel Alep qui commence sous nos yeux« , avait estimé avant la réunion M. Delattre.
Dans la Ghouta orientale, « les conditions sont horribles« , a aussi affirmé devant le Conseil de sécurité M. Lowcock, cité par un diplomate, rapportant que la population souffre de malnutrition et que cela fait deux mois qu’aucun convoi humanitaire n’est parvenu dans cette zone. Environ 700 personnes ont besoin d’être évacuées en toute urgence.
Le responsable de l’ONU a aussi évoqué la situation humanitaire dans la région d’Afrine et à Raqqa, ex-fief du groupe EI, où les conditions ne sont pas réunies pour un retour sans danger et accompagné d’aide humanitaire pour la population. Il a notamment cité la présence d’explosifs, a indiqué un diplomate. L’Orient – Le Jour – 08.02.2018.
Le chef de la diplomatie syrienne a envoyé une lettre aux Nations unies dénonçant «un crime de guerre et un crime contre l’humanité, qui confirme les intentions ignobles des Américains à l’égard de la Syrie et de sa souveraineté». Il y demande la dissolution de la coalition «illégale», rapporte l’agence de presse officielle syrienne SANA. Cette dernière a par ailleurs publié une dépêche qualifiant l’acte américain d’«agression» et faisant état de dix attaques et de graves dommages matériels. L’opération «a visé des forces populaires qui combattaient des terroristes de Daech et des groupes du Qassad dans la province de Deir Ez-Zor dans une tentative de soutenir le terrorisme», peut-on y lire.
Le ministère russe de la Défense a également déclaré que «l’agression des forces de la coalition a prouvé une fois de plus que l’objectif réel de la présence illégale des forces américaines en Syrie n’est pas vraiment de lutter contre Daech mais plutôt de prendre des actifs économiques appartenant à la République arabe syrienne». De nombreuses installations gazières sont situées à l’est de l’Euphrate dont l’une des plus importantes se trouve dans la région de Kasham. Selon l’OSDH, l’opération des amis de Damas visait donc à récupérer une installation gazière et un champ pétrolier, sans succès. Le ministère russe a également affirmé que les combattants pro-régime menaient une opération de reconnaissance, à propos de laquelle il n’avait pas été averti. Un responsable américain a notamment confié à Reuters sous le couvert de l’anonymat que les Russes et les Américains étaient en contact «avant, pendant et après» l’attaque des combattants pro-régime. L’Orient – Le Jour – 09.02.2018.
Les raids aériens ont tué 230 civils. Les raids aériens menés par les aviations syrienne et russe contre des zones tenues par les rebelles ont entraîné la mort de 230 civils la semaine passée dans des violences qui pourraient constituer des crimes de guerre, estime l’ONU samedi.
Zeif Ra’ad al Hussein, Haut-commissaire des Nations unies pour les droits de l’homme, a expliqué que ses services avaient reçu des informations y compris des images vidéo, concernant la possible utilisation d’un «agent toxique» le 4 février dans la région insurgée de Saraqeb, dans la province d’Idleb. «Après sept années de paralysie du Conseil de sécurité (de l’ONU), la situation en Syrie exige d’être portée à l’attention du Tribunal pénal international mais aussi de faire l’objet d’un effort mieux concerté entre les États pour apporter la paix», ajoute Zeif Ra’ad al Hussein dans un communiqué. Le Figaro – 10.02.2018.
L’ONU appelle à une « action internationale urgente » en Syrie. Le Haut-commissaire de l’ONU aux droits de l’Homme, Zeid Ra’ad Al Hussein, a appelé samedi à une « action internationale urgente » en Syrie après l’escalade de violences survenue la semaine passée, selon un communiqué.
« La semaine dernière a été l’une des périodes les plus sanglantes de tout le conflit, avec des frappes aériennes successives qui ont fait des victimes civiles dans les régions de la Ghouta orientale et d’Idleb« , a expliqué le Haut-commissaire.
Les services du Haut-commissariat ont répertorié « au moins 277 civils tués entre le 4 et le 9 février – dont 230 par des frappes aériennes du gouvernement syrien et de ses alliés – avec en outre 812 autres civils blessés« , précise le communiqué du Haut-commissariat. « Pas moins de neuf installations médicales, parmi lesquelles un hôpital clé qui fonctionnait toujours à Idleb, un établissement spécialisé dans la santé mentale et une clinique à Kafr Batna en Ghouta orientale » ont été endommagées par des frappes aériennes, a souligné par ailleurs Zeid Ra’ad Al Hussein.
Ce dernier en a appelé à une « action internationale urgente » en Syrie, notamment pour mettre fin au « climat d’impunité » qui y prévaut et protéger les civils. « Après sept années de paralysie au Conseil de sécurité, la situation en Syrie appelle à un renvoi devant la Cour pénale internationale, ainsi qu’à un effort beaucoup plus concerté de la part des États pour ramener la paix« , a estimé le Haut-commissaire aux droits de l’homme. « La conduite et la gestion de cette guerre ont été totalement honteuses depuis le début, et l’échec à y mettre fin souligne l’énorme échec de la diplomatie mondiale« , a-t-il souligné. Le Vif – 10.02.2018.
Raids israéliens en Syrie: l’ONU appelle à une désescalade immédiate. Après les raids aériens d’Israël samedi contre des cibles iraniennes et syriennes en Syrie, le secrétaire général de l’ONU a appelé à une désescalade immédiate.
« Tout le monde [doit] travailler à une désescalade immédiate et inconditionnelle de la violence« . C’est le sens de l’appel émis samedi soir par le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres. Ce dernier « suit de près l’escalade militaire en Syrie et la dangereuse extension du conflit au-delà de ses frontières« , a déclaré son porte-parole, Stéphane Dujarric, qui a également rappelé que toutes les parties concernées devaient respecter le droit international.
L’appel d’Antonio Guterres survient après qu’Israël a mené samedi une série d’attaques aériennes en Syrie, frappant des cibles militaires syriennes mais aussi « iraniennes« . L’Express.fr avec AFP – 11.02.2018.
Nous assistons à l’une des pires périodes de combat depuis le début du conflit, avertit l’ONU. Les combats en Syrie n’ont fait qu’empirer depuis que les Nations unies ont réclamé il y a une semaine un cessez-le-feu d’un mois pour permettre la distribution d’aide humanitaire, a mis en garde hier un responsable de l’ONU à Damas. Les Nations unies avaient lancé mardi dernier cet appel urgent aux belligérants en Syrie, mettant en garde contre « les conséquences désastreuses » de la crise humanitaire qui ravage le pays, en proie depuis 2011 à une guerre meurtrière. Le Conseil de sécurité de l’ONU n’a pas appuyé cet appel par une résolution, mais doit examiner un nouveau projet de texte concernant une trêve de 30 jours.
Quelques heures avant les pourparlers prévus à New York, le coordinateur humanitaire de l’ONU en Syrie, Ali Zaatari, a renouvelé son plaidoyer en faveur d’un arrêt provisoire des hostilités. « Depuis notre déclaration du 6 février, lorsque les représentants de l’ONU en Syrie ont appelé à une cessation des hostilités pendant un mois, la situation s’est détériorée », a déploré M. Zaatari dans un communiqué. « Nous assistons à l’une des pires périodes de combat depuis le début du conflit, avec des centaines de civils tués et blessés, des déplacements massifs (de population) et la destruction d’infrastructures civiles, y compris des installations médicales », a-t-il ajouté.
La semaine dernière, l’aviation du régime syrien a pilonné la Ghouta orientale, enclave rebelle à l’est de Damas, faisant plus de 250 morts en cinq jours, selon l’OSDH, tandis que les insurgés tiraient des obus et des roquettes sur la capitale.
En parallèle, l’offensive lancée par la Turquie dans le nord-ouest de la Syrie a déplacé des milliers de familles fuyant les combats à la frontière.
« Nous continuons d’insister sur notre message : cette terrible souffrance du peuple syrien doit cesser. Les Syriens ont déjà fait les frais de ce conflit brutal », a souligné M. Zaatari. «J’en appelle à nouveau à toutes les parties concernées et à ceux qui ont un pouvoir d’influence sur elles : mettez fin à cette souffrance humaine intolérable», a-t-il insisté. L’Orient – Le Jour – 13.02.2018.
2 – 2 – Relations avec la France –
La France prudente sur des attaques chimiques présumées en Syrie. « La France est préoccupée par les informations répétées selon lesquelles du chlore aurait été employé à plusieurs reprises contre des populations civiles en Syrie au cours de ces dernières semaines« , a déclaré la porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Agnès von der Mühll. « Il est encore tôt à ce stade pour confirmer la nature chimique et la portée de ces attaques« , a-t-elle toutefois souligné. Dans l’immédiat, la France examine avec ses partenaires « les éléments qui lui parviennent« , a-t-elle ajouté. L’Orient – Le Jour – 06.02.2018.
Soupçons d’attaques chimiques : tout indique « l’usage du chlore« , affirme Le Drian, ministre français des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian. Il a déclaré mercredi, sur la chaîne BFMTV et sur la radio RMC : « Toutes les indications (…) nous montrent aujourd’hui qu’il y a l’usage du chlore par le régime en ce moment en Syrie« , « Je parle avec précaution parce que tant que ce n’est pas complètement documenté, il faut être prudent« , a-t-il ajouté.
Interrogé sur la manière dont Paris comptait réagir, il a rappelé qu’une trentaine de pays venaient d’adopter, à l’initiative de la France, des mesures pour dénoncer et sanctionner des responsables d’attaques chimiques en Syrie. Il n’a fait en revanche aucune allusion à d’autres représailles, y compris militaires, de la France contre le régime syrien si ces attaques au chlore sont confirmées. Le président français Emmanuel Macron a tracé une « ligne rouge » sur cette question lors de son arrivée au pouvoir en mai 2017, promettant « des représailles et une riposte immédiate » de la France en cas d’utilisation d’armes chimiques.
« C’est une situation très grave (…) nous le condamnons (usage du chlore, ndlr) avec beaucoup de fermeté« , a dit le chef de la diplomatie française en renvoyant à l’initiative prise par la trentaine de pays pour contourner le veto russe à toute condamnation du régime syrien pour l’emploi d’armes chimiques au Conseil de sécurité de l’ONU. L’Orient – Le Jour – 07.02.2018.
Paris exige le retrait des « milices iraniennes » de Syrie. La France exige le retrait de «tous ceux qui n’ont rien à faire en Syrie», «y compris les milices iraniennes, le Hezbollah», a déclaré hier Jean-Yves Le Drian. «Le droit international est violé par la Turquie, le régime de Damas, par l’Iran, il est violé par ceux qui attaquent la Ghouta-Est et ceux qui attaquent Idleb». Jean-Yves Le Drian, qui est attendu le 5 mars à Téhéran, en a profité pour adresser un message à la République islamique d’Iran, avec laquelle les relations sont tendues. «Il faut aujourd’hui que le processus qui avait été initié à Genève – processus dit des Nations unies – se mette en place de façon sérieuse», a poursuivi le ministre. «Il faut que cela se passe dans l’enceinte des Nations unies, sinon on va avoir un cumul de la guerre à la guerre qui sera dramatique», a-t-il insisté. S’agissant de l’incursion turque, Jean-Yves Le Drian a réaffirmé «comprendre» qu’Ankara «veuille assurer la sécurité de ses frontières». «Mais assurer la sécurité de ses frontières», a-t-il poursuivi, «ce n’est pas aller tuer des civils, et ça c’est condamnable.» L’Orient – Le Jour – 08.02.2018.
La France demande l’arrêt des bombardements en Syrie. La France est « très préoccupée » par le regain actuel des combats en Syrie et demande l’arrêt des bombardements par les forces du régime de Bachar el-Assad de la poche d’Idleb, dans le nord-ouest du pays, et du secteur de la Ghouta, près de Damas, a déclaré vendredi la ministre de la Défense, Florence Parly. « Ce qui est certain c’est que des bombardements très importants ont lieu« , a-t-elle déclaré à France Inter. « Ces bombardements, nous appelons évidemment à leur arrêt. Cela a été demandé à plusieurs reprises, et nous appelons également à ce que des couloirs humanitaires puissent être ouverts parce que ce sont des populations civiles qui sont visées. » « Ce sont des combats qui sont inacceptables par leur violence et par leurs conséquences sur les populations« , a-t-elle ajouté. La région d’Idleb, frontalière avec la Turquie, et la Ghouta orientale sont tenues par des forces rebelles opposées au régime de Bachar el-Assad. « On sait aussi que les Turcs sont impliqués en ce moment dans la partie nord (de la Syrie)« , a rappelé Florence Parly. « La France a un objectif et un seul, qui est de lutter contre Daech et de finir, terminer ce combat contre Daech« , a-t-elle ajouté. « Donc, tout ce qui vient perturber, divertir les uns et les autres de cet objectif est à bannir, est à proscrire. » L’Orient – Le Jour – 09.02.2018.
La France « frappera » en cas de « preuves avérées » d’armes chimiques, affirme Macron. Si la France « a des preuves avérées que des armes chimiques proscrites sont utilisées contre les civils » en Syrie par le régime, « nous frapperons« , a réaffirmé mardi Emmanuel Macron devant l’Association de la presse présidentielle. « Dès que la preuve sera établie, je ferai ce que j’ai dit« , a-t-il prévenu, tout en martelant que « la priorité c’est la lutte contre les terroristes, les djihadistes« . S’agissant du régime syrien, « on saura caractériser les choses avant la fin du conflit. Peut-être qu’on en saura davantage après la fin du conflit« , mais ça « ça relèvera de la justice internationale« , pas des frappes.
Le président a également plaidé pour une réunion internationale sur la Syrie, si possible « dans la région. J’ai fait plusieurs propositions« , a-t-il dit sans autre précision. « Je ne suis pas obsédé par faire une réunion sur la Syrie à Paris« , a-t-il ajouté. L’Orient – Le Jour – 13.02.2018.
Un responsable syrien déclare après l’avertissement de la France : «Tout comme nous avons laissé tomber l’avion israélien, nous laisserons tomber tout avion ennemi. La Syrie n’est pas ouverte aux intrus», a dit le vice-ministre syrien des Affaires étrangères Faisal al-Maqdad. Il a ajouté qu’Assad «n’utilise pas d’armes chimiques parce qu’il n’en a pas et nous considérons son utilisation du crime. Nous avons remis les armes chimiques seules celles que nous avions ont été détruites.»
Cette menace a été faite suite à la déclaration du président de la France Emanuel Macron qui a menacé d’actions militaires contre le régime de Bachar Assad en cas d’utilisation d’armes chimiques par l’armée gouvernementale. Macron a fait cette déclaration près d’un mois après les nouvelles accusations du régime syrien concernant l’utilisation d’armes chimiques dans la région d’Idlib au nord de la Syrie. Infos-Israël.News – 14.02.2018.
2 – 3 – Relations avec la Suisse –
La Suisse exprime ses préoccupations sur l’escalade du conflit en Syrie – La Suisse « condamne fermement toute attaque visant directement la population civile, et appelle toutes les parties au conflit à respecter le droit international, y compris la Charte des Nations Unies et le droit international humanitaire, ainsi que les droits de l’Homme« , selon un communiqué publié par le Département fédéral des affaires étrangères. Elle est « particulièrement préoccupée par les récentes allégations d’utilisation d’armes chimiques dans la province d’Idleb et dans la Ghouta de l’Est« , tout en exprimant ses inquiétudes sur le risque de débordement du conflit armé aux pays limitrophes.
La Suisse appelle les Etats à exercer leur influence sur les parties au conflit à éviter toute action menant à une recrudescence ultérieure de la violence et impliquant des risques de débordement du conflit aux pays limitrophes. Elle encourage en même temps toutes les parties au conflit à « s’engager pleinement et de manière constructive dans les discussions sur la Syrie facilitées par l’ONU à Genève pour trouver une issue politique au conflit armé syrien« . french.china.org.cn – 13.02.2018
2 – 4- Relations avec les Etats-Unis –
Washington n’exclut pas des frappes après de nouvelles attaques chimiques, a indiqué un haut responsable américain. Le régime de Bachar el-Assad et le groupe EI « continuent d’utiliser des armes chimiques« , a accusé un responsable, un second affirmant que le président « n’exclut aucune » option et que « l’usage de la force militaire est toujours étudiée« . Ces déclarations font suite à des informations sur de nouvelles attaques au chlore et au sarin, y compris des informations non confirmées pour l’instant d’une attaque chimique jeudi sur Douma.
Pendant sa campagne, Donald Trump avait reproché –tout comme de nombreux observateurs– à son prédécesseur Barack Obama de n’avoir pas frappé le régime de Bachar el-Assad malgré l’usage d’armes chimiques par Damas. L’Orient – Le Jour – 01.02.2018.
Coup double de Washington à l’est de l’Euphrate. Le conflit syrien est-il en train de prendre une nouvelle tournure ? La question est dans tous les esprits alors que la coalition internationale anti-djihadiste menée par les États-Unis a déclaré hier avoir tué au moins cent combattants pro-régime dans l’Est syrien. L’opération, qui a eu lieu dans la nuit de mercredi à hier, est une réponse à l’attaque d’obus menée par les alliés de Damas contre les Kurdes dans la région de Kasham, à 500 mètres du quartier général des forces américaines et des FDS. Selon l’OSDH, «les FDS ont répliqué à l’artillerie et aux missiles contre des positions du régime dans la ville de Kasham avant l’intervention des forces de la coalition».
Le Commandement central des États-Unis (Centcom) a justifié l’attaque dans un communiqué publié mercredi, accusant les forces syriennes d’avoir « lancé une attaque non provoquée » contre les FDS, à huit kilomètres à l’est de la ligne de déconfliction tracée le long de l’Euphrate. Les forces pro-régime sont censées se trouver à l’ouest de la rivière tandis que les combattants américains et les FDS doivent être à l’est. «En défense de la coalition et des forces partenaires, la coalition a mené des attaques contre les forces offensives afin de repousser l’agression contre les partenaires engagés dans la coalition internationale ayant la défaite de Daech pour mission (…) et affirme son droit non négociable d’agir en état de légitime défense», poursuit le texte. Les combattants pro-régime feraient partie de forces tribales et d’une milice afghane loyale au régime, selon l’OSDH. L’Orient – Le Jour – 08.02.2018.
L’objectif de Damas semble être de tester Washington en tentant d’étendre son emprise sur le terrain vers l’est du pays. La réponse américaine contre les forces pro-régime envoie ainsi un message clair au régime de Bachar el-Assad et ses alliés, quant à sa volonté de rester aux côtés des Kurdes. Washington paraît vouloir renforcer son assise en traçant une ligne rouge au régime syrien sur la question des attaques contre ses alliés. Elle s’inscrit aussi dans la lignée de l’annonce de la stratégie américaine en Syrie par le secrétaire d’État Rex Tillerson le 17 janvier, selon laquelle les États-Unis comptent garder une présence pour une durée indéterminée en Syrie, afin d’assurer le départ de M. Assad et de constituer un rempart à l’expansion iranienne dans la région.
Washington paraît affirmer également son intention de rester présent dans le nord-est syrien alors que la bataille turque contre les Kurdes à Afrine, à l’ouest de l’Euphrate, persiste depuis son lancement le 20 janvier suite au feu vert de Moscou. L’opération américaine s’inscrit, en outre, dans la suite des bombardements incessants du régime syrien dans la Ghouta orientale, l’une des dernières régions rebelles. Des bombardements qui ont fait plus de 210 tués et des centaines de blessés depuis lundi, selon l’OSDH. Damas est soupçonné d’y avoir lancé des attaques chimiques en recourant au chlore, notamment dans les villes de Saraqeb, dans la province d’Idleb, et de Douma, dans la Ghouta orientale. L’Orient – Le Jour – 09.02.2018.
Washington appelle à « cesser immédiatement » les attaques contre les civils. « Les États-Unis sont extrêmement préoccupés par l’escalade de la violence à Idleb« , dans le nord-ouest du pays, « dans la Ghouta orientale en périphérie de Damas et dans d’autres régions de Syrie menacées par les frappes aériennes du régime et de la Russie« , a affirmé la porte-parole de la diplomatie américaine Heather Nauert dans un communiqué. « Nous sommes à nouveau horrifiés par les récentes informations sur l’utilisation d’armes chimiques par le régime Assad et par l’escalade des bombardements qui ont tué des dizaines de civils au cours des dernières 48 heures, ainsi que par les attaques odieuses contre l’infrastructure civile, notamment contre des hôpitaux« , a-t-elle ajouté.
Selon l’OSDH, plus de 210 civils ont été tués et des centaines blessées dans les raids aériens intensifs menés depuis lundi par le régime de Damas contre l’enclave rebelle assiégée de la Ghouta orientale. Le Conseil de sécurité de l’ONU devait tenir jeudi une réunion à huis clos pour discuter d’une trêve humanitaire d’un mois. « Les États-Unis soutiennent l’appel des Nations unies en faveur d’un cessez-le-feu d’un mois pour permettre l’acheminement d’aide humanitaire et l’évacuation sanitaire d’urgence de plus de 700 civils de la Ghouta orientale« , a dit Heather Nauert.
Selon Washington, « la Russie doit user de son influence sur Damas pour faire en sorte que le régime syrien permette immédiatement à l’ONU de fournir l’aide vitale à cette population extrêmement vulnérable« . « Nous appelons toutes les parties à s’engager en faveur d’une désescalade inconditionnelle de la violence et d’un accès humanitaire total pour faire face à la catastrophe humanitaire créée par les attaques brutales du régime Assad dans ces régions« , insiste le département d’État. Europe 1 – 08.02.2018.
Tillerson appelle la coalition à rester concentrée contre l’EI – La coalition internationale contre le groupe EI ne doit pas relâcher la pression malgré les succès militaires en Irak et en Syrie, a déclaré mardi le chef de la diplomatie américaine lors d’une réunion au Koweït.
La rencontre au Koweït – où se tient une conférence internationale sur la reconstruction de l’Irak – devait permettre de passer à une nouvelle étape maintenant que, comme l’a souligné Rex Tillerson, « environ 98% du territoire jadis contrôlé par l’EI en Irak et en Syrie a été libéré« . Mais les nouvelles tensions en Syrie, notamment avec l’opération de la Turquie dans le nord-ouest, compliquent la stratégie américaine.
« La fin des opérations militaires majeures ne signifie pas que nous avons assuré la défaite durable de l’EI« , a mis en garde le secrétaire d’Etat américain. « L’EI demeure une menace sérieuse. »
Si la coalition relâche la pression et n’assure pas la stabilisation des zones « libérées« , « nous risquons de voir le retour de groupes extrémistes« , a averti M. Tillerson en appelant chaque pays membre à « poursuivre son engagement en faveur de la défaite totale de l’EI« . Il a réaffirmé que les Etats-Unis allaient « maintenir une présence militaire en Syrie » contre le groupe djihadiste, et « continuer à former des forces de sécurité locales« .
Rex Tillerson, qui se rendra jeudi et vendredi à Ankara pour des entretiens qui s’annoncent très tendus, a redit sa « préoccupation » face à cette opération et a appelé « toutes les parties à rester concentrées sur le combat contre l’EI« . « Nous continuerons à être totalement transparents avec la Turquie« , et « nous restons au côté de notre allié au sein de l’Otan dans ses efforts antiterroristes« , a-t-il toutefois assuré pour apaiser les tensions, promettant de faire en sorte que les forces locales soutenues par les Américains « ne représentent pas une menace » pour « les pays voisins« .
Le chef de la diplomatie américaine a enfin annoncé une aide supplémentaire de 200 millions de dollars pour la « stabilisation » de la Syrie, qui s’ajoutent aux 7,7 milliards d’assistance humanitaire américaine « depuis le début de la crise« . L’Orient – Le Jour – 13.02.2018.
Le secrétaire d’État américain, Rex Tillerson, critique l’intervention turque à Afrine. Le chef de la diplomatie américaine, Rex Tillerson met en garde contre un surinvestissement militaire turque contre les Kurdes d’Afrine, au détriment du combat contre le groupe EI dans l’est de la Syrie.
Le chef de la diplomatie américaine appelle à ne pas baisser la garde devant la menace djihadiste : si « environ 98 % du territoire jadis contrôlé par l’EI en Irak et en Syrie a été libéré« , le groupe « demeure une menace sérieuse« . Rex Tillerson s’est exprimé mardi 13 février lors d’une réunion de la coalition anti-djihadiste, en marge de la conférence internationale pour la reconstruction de l’Irak, qui se tient à Koweït. Selon lui, les nouvelles tensions en Syrie, en particulier avec l’opération turque contre l’enclave kurde d’Afrine, dans le nord-ouest du pays, affaiblissent la lutte anti-djihadiste.
Lancée le 20 janvier, l’offensive turque contre Afrine « a détourné [la coalition internationale du] combat contre l’EI dans l’est de la Syrie« , a déploré M. Tillerson. Or, la force kurde visée par la Turquie a été la principale alliée de la coalition internationale anti-djihadiste en Syrie.
S’exprimant devant les représentants des 75 pays et institutions internationales membres de la coalition, dont le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, Rex Tillerson s’est montré néanmoins globalement optimiste : « Lorsque nous avons lancé notre opération [en 2014], l’EI prospérait. [Aujourd’hui, l’organisation extrémiste] est en train de perdre« .
Rex Tillerson se rendra jeudi et vendredi à Ankara pour des entretiens avec les autorités turques qui s’annoncent tendus, notamment au sujet de l’enclave kurde d’Afrine. France 24 – 14.02.2018.
2 – 5 – Relations avec la Turquie –
Pour Damas, l’opération turque à Afrine est une « agression« , une « occupation« , a déclaré jeudi le gouvernement syrien en ajoutant qu’elle serait traitée en conséquence. « L’opération militaire turque dans le nord de la Syrie est une agression flagrante« , a déclaré le ministère syrien des Affaires étrangères dans un communiqué transmis aux médias officiels. La présence non sollicitée de forces étrangères représente une « occupation« , lit-on aussi dans le communiqué. L’Orient – Le Jour – 01.02.2018.
Pour Ankara, Assad devra partir « à un moment donné« , a déclaré samedi le porte-parole du président Recep Tayyip Erdogan, tout en niant le moindre contact entre Ankara et Damas. La Turquie, qui soutient l’opposition syrienne, n’a cessé de demander le départ de Bachar al-Assad depuis le début du conflit syrien, mais a légèrement adouci sa rhétorique ces derniers mois à mesure qu’elle s’est rapprochée de la Russie, le principal allié du régime de Damas.
Bachar al-Assad n’est pas le dirigeant qui « permettra de garder la Syrie unie et sécurisée pour tous les Syriens« , a déclaré le porte-parole de M. Erdogan, Ibrahim Kalin, au cours d’une rencontre avec des journalistes à Istanbul. M. Kalin a affirmé qu’il fallait une « transition politique » qui conduise à une nouvelle Constitution et à de nouvelles élections en Syrie. « Ce ne sera pas facile, mais c’est l’objectif à atteindre et, à un moment donné, Assad devra partir« , a-t-il dit. Pour « où exactement et à quel moment, ce sera décidé en cours de route« , a poursuivi M. Kalin.
- Kalin s’exprimait quelques jours après un Congrès du dialogue national syrien à Sotchi, à la suite duquel M. Erdogan et son homologue russe Vladimir Poutine s’étaient dits « satisfaits« . « La position russe n’est pas tant de protéger Assad personnellement mais de protéger les institutions » syriennes, a ajouté le responsable turc. Les Russes « veulent être sûrs que l’Etat ne va pas complètement s’effondrer en Syrie. » Mais il n’y a toujours « aucune communication, aucune relation, directe (ou) indirecte. Rien avec le régime syrien, à aucun niveau« , a martelé M. Kalin. L’Orient – Le Jour – 03.02.2018.
La Turquie installe un nouveau poste d’observation à Idleb, l’une des zones de désescalade décidées dans le cadre du processus d’Astana, a annoncé l’état-major turc.
Des troupes turques ont lancé des travaux pour établir ce poste d’observation dans le secteur de Cheikh Issa dans la province d’Idleb, la dernière qui échappe entièrement au pouvoir de Damas et qui est contrôlée par Hayat Tahrir al-Cham, groupe djihadiste dominé par l’ex-branche locale d’El-Qaëda, ainsi que par plusieurs groupes rebelles.
Lors de pourparlers à Astana l’année dernière, la Turquie, qui soutient les rebelles syriens, et l’Iran et la Russie, alliés du régime, s’étaient mis d’accord sur la création de « zones de désescalade » permettant d’abaisser les tensions en Syrie en proie à une guerre civile depuis 2011. En octobre 2017, la Turquie avait ainsi déployé des dizaines de soldats et des blindés dans la province d’Idleb où trois postes d’observation turcs ont été établis en application de l’accord d’Astana. Le nouveau déploiement turc survient alors que les forces du régime syrien, soutenues par Moscou, mènent une vaste offensive depuis fin décembre dans la province d’Idleb.
L’armée turque envisage de mener des missions de reconnaissance pour instaurer deux autres postes d’observation à Idleb, ajoute le communiqué diffusé lundi. L’annonce de l’armée survient au 17e jour d’une offensive lancée par Ankara dans l’enclave kurde syrienne d’Afrine, voisine d’Idleb, contre les YPG. Un premier convoi turc qui se dirigeait vers le secteur de cheikh Issa mardi avait été la cible d’une attaque, imputée par Ankara aux YPG. Une personne, un employé civil de l’armée, a été tuée dans cette attaque, selon l’armée turque. L’Orient – Le Jour – 05.02.2018.
2 – 6 – Relations avec la Russie –
Moscou doit cesser d’être « complice » d’Ankara, clament les autorités d’Afrine. Les autorités locales d’Afrine ont exhorté dimanche la Russie à agir pour que cesse l’offensive turque contre cette région kurde du nord de la Syrie, accusant Moscou de « complicité » dans la mort de dizaines de civils.
Dans la ville d’Afrine, des milliers de personnes sont descendues dans les rues crier leur colère, brandissant des images de victimes de l’opération militaire d’Ankara. « Nous demandons à la Russie en particulier de cesser son soutien à l’Etat turc terroriste« , ont écrit dans un communiqué les autorités locales de l’enclave syrienne. Les Kurdes jouissent d’une autonomie de facto dans le nord de la Syrie en guerre. Moscou « porte une responsabilité dans les massacres perpétrés par l’Etat turc fasciste« , ont-elles ajouté. La Russie, qui intervient depuis 2015 dans le conflit syrien en soutien au régime de Bachar al-Assad, comptait des troupes dans la région d’Afrine mais les a retirées au moment du déclenchement de l’offensive. Les YPG et les autorités locales ont indiqué qu’elles considéraient ce retrait comme une approbation tacite de l’opération turque.
Dans leur communiqué, les responsables kurdes appellent aussi les Etats-Unis, l’Union européenne, l’ONU et la coalition internationale anti-djihadistes à « intervenir immédiatement« .
Plusieurs partis kurdes, dont le Parti de l’union démocratique (PYD) -la branche politique des YPG–ont signé conjointement un autre communiqué, appelant la Russie et les Etats-Unis à mettre fin à l’offensive turque, qu’ils ont qualifiée d’attaque contre « l’ensemble de la Syrie et de son peuple« .
Ils ont également exhorté le gouvernement syrien à prendre ses responsabilités pour protéger « les frontières et les citoyens » syriens.
Au son des tambours et de chants nationalistes, des milliers de personnes –hommes, femmes et enfants– ont manifesté dimanche à Afrine contre l’offensive turque, brandissant des drapeaux des YPG, des rameaux d’oliviers, mais aussi des portraits d’Abdullah Öcalan, le chef de la rébellion kurde du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), détenu depuis 1999 en Turquie. Ankara accuse avec véhémence les YPG d’entretenir des liens avec le PKK, qui mène depuis trois décennies une insurrection armée contre le pouvoir turc.
D’après l’OSDH, au moins 68 civils, dont 21 enfants, ont été tués dans les bombardements turcs menés dans le cadre de cette offensive. Sept civils ont perdu la vie dans des villes turques proches de la frontière qui ont été visées par des tirs de roquette des YPG, d’après un bilan donné côté turc.
Du côté des combattants, plus d’une centaine de rebelles pro-turcs et un nombre équivalent de membres des YPG sont morts dans les affrontements, selon l’OSDH. Quatorze soldats ont aussi péri.
« Nous tenons le monde pour responsable car nous avons combattu le terrorisme (l’EI) au nom de tous, mais aujourd’hui le monde est d’accord avec le meurtre de Syriens« , a de son côté argué Ali Mahmoud, un manifestant âgé de 45 ans. Le Point – 04.02.2018.
La Syrie et la Russie signent un accord de coopération dans les domaines de l’énergie et les ressources minières. Dans une déclaration à la presse, Ghanem, ministre du Pétrole et des Ressources minérales a fait noter que la signature de l’accord couronne des accords précédents, notamment ceux qui avaient été examinées par le comité gouvernemental mixte syro-russe au cours de la réunion de Sotchi. Ghanem a fait noter que la coopération avec les entreprises russes dans le domaine pétrolier est ancienne, faisant savoir que les entreprises russes n’avaient pas quitté la Syrie durant de la guerre terroriste contre elle.
À son tour, le ministre russe de l’Energie, Alexander Novak a indiqué que l’économie syrienne a besoin actuellement de la reconstruction, soulignant la disposition des entreprises russes à contribuer soit à la reconstruction soit à la réhabilitation des projets qui ont été détruits par le terrorisme, soit à l’investissement conjoint de nouveaux gisements de pétrole et de gaz. sana.sy – 06.02.2018.
Moscou qualifie « de criminels » des raids meurtriers de la coalition. L’ambassadeur russe à l’ONU, Vassily Nebenzia, a qualifié jeudi d' »inadmissibles » et de « criminels » des raids de la coalition dirigée par les Etats-Unis en Syrie qui ont fait plus de 100 morts dans la province de Deir Ez-Zor.
Le diplomate a indiqué avoir émis une protestation à ce sujet dans la matinée lors d’une réunion à huis clos du Conseil de sécurité consacrée à la situation humanitaire en Syrie. Il a ajouté avoir dit aux Américains qu’ils étaient en Syrie illégalement. « Ils n’y ont pas été invités« , a-t-il ajouté. « Ils affirment qu’ils y combattent le terrorisme international mais on voit bien que cela va au-delà« , a aussi déclaré le diplomate russe. « S’attaquer à ceux qui combattent le terrorisme international sur le terrain en Syrie est criminel« , a-t-il insisté.
Les Etats-Unis ont affirmé que leurs raids mercredi venaient en riposte à une attaque contre le quartier-général d’une coalition arabo-kurde soutenue par Washington. Le Figaro.fr avec AFP – 08.02.2018.
Une explosion tue 15 employés russes d’une société de sécurité privée. « Quinze Russes travaillant pour une société de sécurité privée russe ont été tués dans l’explosion d’un dépôt d’armes de la société à Tabiya Jazira dans la province de Deir Ez-Zor« , a déclaré à l’AFP Rami Abdel Rahmane (OSDH). Sept autres personnes, des combattants syriens pro-régime pour la plupart, sont mortes dans l’explosion, a-t-il ajouté.
Selon M. Abdel Rahmane, la société en question est en charge de « la protection des champs de pétrole et de gaz que contrôle le régime syrien« . Ces employés de la société se trouvaient sur place alors que « les forces du régime tentaient de prendre le champs gazier de Coneco » que contrôlent les FDS, une force composée de combattants arabes et kurdes alliée de Washington dans la lutte anti-djihadiste.
La mort des employés de la société russe est intervenue deux jours après des frappes menées jeudi dernier par la coalition internationale conduite par Washington contre des combattants pro-régime, en riposte à une attaque contre le QG des FDS près du champ gazier de Coneco, sur la rive orientale de l’Euphrate.
Un responsable du commandement militaire américain pour le Moyen-Orient avait alors estimé « que plus de 100 membres des forces pro-régime avaient été tués » dans les frappes et les combats avec les FDS et les forces de la coalition. L’OSDH avait lui fait état de la mort de 45 combattants syriens pro-régime. Le pouvoir syrien avait dénoncé un « crime de guerre« .
Les forces du régime sont déployées sur la rive occidentale de l’Euphrate qui divise la province de Deir Ez-Zor en deux. Elles se trouvent également en petit nombre dans l’est. Les FDS sont déployées sur la rive orientale, qui compte encore quelques poches de djihadistes du groupe EI. L’Orient – Le Jour – 14.02.2018.
2 – 7 – Relations avec le Liban –
Un islamiste syrien, accusé d’avoir tué un soldat libanais en 2014, condamné à mort. Ali Laqqis, membre du Front Fateh el-Cham (ex-Front al-Nosra), accusé d’avoir assassiné un soldat libanais en 2014, a été condamné à mort par le Tribunal militaire vendredi à l’issue de 11 audiences. L’émir du Front al-Nosra au Liban, Abou Malek el-Tillé, accusé d’avoir donné l’ordre d’exécuter Mohammad Hamiyé, le 19 septembre 2014, et Omar Saleh, accuse d’avoir assisté à l’exécution, ont également été condamné à mort par contumace.
A son arrivée au siège du Tribunal militaire, lors de la précédente séance lundi, Ali Laqqis s’était délibérément cogné la tête contre un autobus. Après avoir été examiné, le prévenu avait été déclaré inapte à comparaître.
Les autres otages de l’ex-Front al-Nosra avaient été libérés le 1er décembre 2015. L’Orient – Le Jour – 02.02.2018.
2 – 8 – Relations avec l’Iran –
L’Iran défend sa présence militaire en Syrie. Ali Akbar Velayati, proche conseiller de l’ayatollah Ali Khamenei, guide suprême de la Révolution iranienne, réagit à des propos tenus par le chef de la diplomatie américaine à Amman, dans le cadre de sa tournée au Moyen-Orient.
« La présence militaire iranienne en Syrie s’appuie sur une invitation du gouvernement syrien« , a-t-il dit, cité par l’agence de presse Isna. « Ceux qui devraient quitter la Syrie sont ceux qui sont là sans la permission du gouvernement légal de Syrie« , a-t-il ajouté à l’adresse des Etats-Unis.
Lors d’une visite à Amman, Rex Tillerson a réclamé mercredi le retrait de Syrie des forces iraniennes ou soutenues par l’Iran et s’est dit préoccupé par la récente confrontation entre Israël et des groupes pro-iraniens en territoire syrien. L’Orient – Le Jour – 14.02.2018.
2 – 9 – Relations avec Israël –
Israël aurait bombardé des positions de l’EI dans le sud de la Syrie durant une offensive rebelle. Les frappes aériennes présumées auraient eu lieu lors d’une offensive menée par des groupes rebelles contre le groupe affilié à l’EI, connu sous le nom d’Armée Khalid Ibn al-Walid, dans la zone autour de la ville de Deraa. Zaman al-Wasl, un media pro-rebelle, a cité des militants locaux affirmant que « l’armée de l’air israélienne avait pilonné les bastions [de l’Etat islamique] » durant l’assaut. D’autres médias de l’opposition syrienne ont précisé que quatre missiles sol-sol avaient été lancés sur des positions de l’Armée Khalid Ibn al-Walid. Ceci n’a pu être vérifié dans l’immédiat.
L’armée israélienne ne commente pas les informations concernant ses activités présumées en Syrie. Israël a maintenu une politique publique d’intervention limitée dans la guerre civile syrienne.
Le Premier ministre et les hauts responsables de la Défense ont déclaré qu’Israël n’agissait en Syrie que lorsque des « lignes rouges » étaient franchies, notamment en représailles à des attaques délibérées ou accidentelles contre Israël depuis le sud de la Syrie ou lorsque des armes avancées sont transférées au groupe terroriste du Hezbollah, soutenu par l’Iran. Certaines sources affirment cependant que d’autres activités israéliennes qui ne semblaient pas faire suite à un « franchissement de la ligne rouge » sont survenues.
L’Armée Khalid Ibn al-Walid a été formée en mai 2016. Il s’agit d’une alliance de plusieurs groupes djihadistes, dont la plus importante, la Brigade des martyrs de Yarmouk, a été classée par Washington sur la liste des groupes terroristes. The times of Israël – 01.02.2018.
« Nouvelle agression israélienne » près de Damas, rapporte la TV syrienne. La défense anti-aérienne des forces gouvernementales syriennes est entrée en action dans la nuit de mardi à mercredi contre une « nouvelle agression israélienne« , rapporte la chaîne de télévision publique syrienne Alikhbaria. La chaîne précise que l’attaque visait une zone rurale près de la capitale, Damas.
Selon un communiqué de l’armée syrienne, des projectiles ont été tirés depuis l’espace aérien libanais sur un site militaire aux environs de Damas et l’armée syrienne a assuré que la DCA syrienne est entrée en action et aurait détruit plusieurs obus. L’Orient – Le Jour – 07.02.2018.
De nouvelles frappes israéliennes en Syrie ? Dans un communiqué diffusé par l’agence officielle Sana, mercredi 7 février, l’armée syrienne a affirmé avoir intercepté des missiles israéliens cherchant à cibler des installations du régime de Bachar el Assad, près de Damas, à Jamraya. Les frappes auraient eu lieu aux alentours de 3h30 heures soit 1h30 GMT, selon un témoignage d’un correspondant de l’AFP ayant entendu des explosions. «Ce matin à l’aube, des appareils israéliens ont tiré plusieurs missiles depuis l’espace aérien libanais sur une de nos positions militaires près de Damas», peut-on lire dans le communiqué. «Notre défense anti-aérienne a pu les intercepter et détruire la plupart d’entre-eux». Silencieux les premières années de la guerre civile, le régime syrien a depuis plusieurs mois pris l’habitude de reconnaître ce type de frappes israéliennes, accompagnant ses déclarations de menaces.
Si le gouvernement israélien n’a pas confirmé cette action, alors que le ton est sérieusement monté entre les deux capitales en raison du poids croissant dans le pays de l’Iran et du transfert d’armes en direction du Hezbollah, l’OSDH a indiqué que des missiles, probablement israéliens, avaient visé «des positions du régime syrien». «La défense antiaérienne syrienne a bloqué certains de ces missiles, alors que d’autres ont visé un dépôt d’armes près de Jamraya», a affirmé Rami Abdel Rahmane (OSDH). Actualité Juive hebdo – 07.02.2018.
Damas assure avoir intercepté des missiles israéliens. La défense antiaérienne de l’armée syrienne a annoncé aujourd’hui avoir intercepté et détruit des missiles israéliens tirés sur une position militaire près de Damas. « Ce matin à l’aube, des appareils israéliens ont tiré plusieurs missiles depuis l’espace aérien libanais sur une de nos positions militaires près de Damas« , a indiqué l’armée dans un communiqué diffusé par l’agence officielle Sana. « Notre défense anti-aérienne a pu les intercepter et détruire la plupart d’entre-eux« , a ajouté le communiqué. Selon un correspondant de l’AFP à Damas, de fortes explosions ont secoué la capitale vers 3H30 locales (01H30 GMT). De son côté, l’OSDH a rapporté que des missiles israéliens présumés avaient visé « des positions du régime syrien » près de Damas. « La défense antiaérienne syrienne a bloqué certains de ces missiles, alors que d’autres ont visé un dépôt d’armes près de Jamraya« , selon Rami Abdel Rahmane (OSDH). Jamraya est située à 10 km au nord-ouest de la capitale syrienne et abrite plusieurs positions militaires et une branche d’un centre de recherches scientifiques du régime(SSRC). Le Figaro.fr avec AFP – 07.02.2018.
Visite de Netanyahu sur le Golan. Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, accompagné des membres du comité ministériel de sécurité nationale, s’est rendu dans un poste d’observation au sommet d’une colline à trois kilomètres de la ligne de cessez-le-feu établie après la guerre de 1973. « Nous voulons la paix mais nous sommes préparés à tous les scénarios et je ne conseillerai à personne de nous tester« , a-t-il dit.
A plusieurs reprises, les Israéliens ont fait savoir qu’ils voulaient empêcher que le territoire syrien ne soit utilisé par l’Iran pour y installer des bases ou transférer des armements au Hezbollah. L’Orient – Le Jour – 06.02.2018.
Tirs de Syrie vers un drone israélien sur le Golan. Des tirs en provenance de Syrie en direction d’un drone militaire survolant la partie du Golan occupée par Israël se sont produits jeudi soir, a annoncé l’armée israélienne. Les impacts de ces tirs dirigés vers un drone de l’armée israélienne ont été retrouvés sur la façade d’une maison dans la localité druze de Majdal Shams, a ajouté un communiqué de l’armée. Des recherches ont été lancées dans le secteur, a dit l’armée qui n’a pas fait état de victime.
Depuis la guerre de 1967, Israël occupe 1.200 km² du plateau du Golan, dont l’annexion en 1981 n’a jamais été reconnue par la communauté internationale, alors que les quelque 510 km² restants sont sous contrôle syrien. L’Orient – Le Jour – 08.02.2018.
Des projectiles ont été tirés jeudi depuis la Syrie contre un drone de l’armée israélienne qui survolait le plateau du Golan, a annoncé l’armée, qui n’a pas fait état de victime.
Les impacts de ces tirs ont été retrouvés sur la façade d’une maison située dans la ville druze de Majdal Shams, dans la partie israélienne du plateau du Golan, a ajouté un communiqué de l’armée. Des recherches ont été lancées dans le secteur, a-t-elle également précisé. Mercredi, l’armée syrienne a riposté à une “nouvelle agression israélienne”, ont affirmé les médias d’Etats, accusant l’Etat hébreu d’avoir mené dans la nuit un raid près de Damas visant plusieurs positions du régime. Ces mêmes sources accusent Israël d’avoir mené ces frappes depuis l’espace aérien libanais.
De son côté, l’OSDH a rapporté que des missiles israéliens présumés avaient visé “des positions du régime syrien” près de Damas.
D’après certaines sources proches du gouvernement syrien, la frappe israélienne présumée visait le centre de recherches scientifique à Jamraya, ainsi qu’un dépôt d’armes. Israël n’a pas commenté l’annonce de l’armée syrienne. JForum.fr – 09.02.2018.
Un avion israélien s’écrase après des frappes menées en Syrie. L’aviation israélienne a frappé 12 objectifs, y compris trois batteries de défense anti-aériennes et quatre cibles iraniennes non précisées mais « appartenant au dispositif militaire iranien en Syrie« , a affirmé l’armée dans un communiqué. Elle a précisé que l’un de ses avions de combat s’était écrasé après une incursion en Syrie. L’un des pilotes a été gravement blessé. L’armée n’a pas précisé si cet avion a été touché par des tirs ou s’il est tombé à la suite d’un incident technique. C’est la première fois que l’armée israélienne dit ouvertement avoir pris pour cible des « cibles iraniennes » en Syrie depuis le début en 2011 de la guerre en Syrie, où l’Iran et le Hezbollah libanais pro-iranien aident militairement le régime de Bachar al-Assad.
L’agence de presse officielle syrienne Sana a indiqué que la défense anti-aérienne syrienne avait repoussé une attaque de l’armée de l’air israélienne près de Damas, quelques heures après d’autres raids dans le centre de la Syrie. RTS Info – 10.02.2018.
Israël ne veut pas d’escalade avec la Syrie. Israël a prévenu samedi que l’Iran et la Syrie jouaient «avec le feu». «Nous ne cherchons pas l’escalade, mais nous sommes prêts à différents scénarios», et «à faire payer cher» de tels actes, a indiqué le porte-parole de l’armée. Des raids israéliens ont visé des cibles iraniennes et syriennes en Syrie après l’interception d’un drone lancé selon l’armée à partir du territoire syrien. Le Figaro.fr – 10.02.2018.
Israël ne permettra pas un « ancrage » militaire de l’Iran en Syrie, a affirmé ce samedi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, dans un contexte de vives tensions après qu’un avion israélien a été abattu. « Israël veut la paix, mais nous continuerons à nous défendre avec détermination contre toute attaque et contre toute tentative de l’Iran de s’ancrer militairement en Syrie ou ailleurs« , a indiqué M. Netanyahu dans un communiqué. Le Figaro.fr avec AFP – 10.02.2018.
Regain de tension en Syrie: un avion de combat israélien abattu après des raids contre 12 « cibles iraniennes« . Un avion de combat F16 israélien s’est écrasé dans le nord d’Israël et l’un des pilotes a été gravement blessé samedi 10 février, après avoir essuyé des tirs de la défense anti-aérienne syrienne lors de frappes contre des « cibles iraniennes » en Syrie voisine.
C’est la première fois que l’armée israélienne dit ouvertement avoir pris pour cible des « cibles iraniennes » en Syrie depuis le début en 2011 de la guerre chez le voisin syrien, où l’Iran aide militairement le régime de Bachar al-Assad.
L’agence officielle syrienne Sana a rapporté que la défense anti-aérienne avait repoussé quelques heures plus tard une nouvelle attaque de l’armée de l’air israélienne près de la capitale Damas. L’accès de fièvre a commencé dans la nuit avec l’interception par l’armée israélienne d’un drone présenté comme iranien au-dessus de son territoire. « Un hélicoptère de combat a procédé à l’interception réussi d’un appareil sans pilote qui avait été lancé de Syrie et est entré en Israël« , a indiqué l’armée israélienne dans un communiqué. « En représailles, l’armée a visé des cibles iraniennes en Syrie. »
L’armée a ensuite précisé qu’elle avait visé des éléments du système de lancement de l’appareil sans pilote. Les avions israéliens ont alors essuyé « de multiples tirs de missiles anti-aériens« , a-t-elle dit. Les pilotes de l’un des avions ont dû s’éjecter et sont retombés en territoire israélien, où ils ont été emmenés à l’hôpital. L’un d’eux est gravement blessé. Leur avion s’est écrasé dans la région de la vallée de Jezreel, à l’est de la ville de Haïfa, dans le nord d’Israël, selon la police.
Selon l’agence officielle syrienne Sana, la première attaque aérienne israélienne a visé une base militaire dans le centre du pays. Plusieurs avions israéliens ont été touchés, a-t-elle affirmé. Selon Rami Abdel Rahmane (OSDH), les raids israéliens ont visé des cibles dans l’est de la province de Homs, dans une région où sont présents, a-t-il dit, des forces iraniennes et des membres du Hezbollah libanais pro-iranien.
L’armée israélienne a prévenu qu’elle considérait « l’attaque iranienne et la riposte syrienne comme une violation grave de la souveraineté israélienne« . Elle surveille la situation « et est totalement prête à de nouvelles actions, en fonction de son évaluation de la situation et des nécessités« . « L’Iran est responsable de cette grave violation de la souveraineté israélienne« , a tweeté le porte-parole de l’armée, le lieutenant-colonel Jonathan Conricus.
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu n’a cessé au cours des derniers mois de mettre en garde contre l’expansion de l’Iran dans la région, et de prévenir vigoureusement qu’Israël ne permettrait pas que la présence iranienne en Syrie menace ses intérêts. Netanyahu s’emploie ardemment à pousser la Russie, autre acteur du conflit et allié du régime syrien et de l’Iran, à contenir les agissements de la République islamique iranienne.
Lors d’entretiens à Moscou le mois dernier, il avait souligné le « danger » de voir l’Iran prendre pied militairement en Syrie et y produire des armes de précision. « Nous n’accepterons aucun des deux et nous agirons en fonction de nos besoins« , avait-il dit après sa rencontre avec le président Vladimir Poutine. Mardi, il s’était rendu avec des membres de son gouvernement sur le plateau du Golan syrien occupé par Israël pour un briefing de sécurité. « Nous sommes pour la paix, mais nous sommes prêts à tous les scénarios et nous ne conseillons à personne de nous chercher« , avait-il averti. Le HuffPost – 10.02.2018.
Israël ne veut pas l’escalade, mais l’Iran et la Syrie « jouent avec le feu« . « Nous ne cherchons pas l’escalade, mais nous sommes prêts à différents scénarios« , et « à faire payer cher » de tels actes, a indiqué le porte-parole de l’armée. L’Orient – Le Jour – 10.02.2018.
Israël/Syrie : Aoun se concerte avec Hariri et Berry. Le président libanais Michel Aoun s’est concerté avec le Premier ministre Saad Hariri et le chef du Législatif Rabih Berry, samedi, après qu’Israël ait mené une série d’attaques aériennes en Syrie, a annoncé la présidence.
« Le président Aoun suit depuis l’aube les derniers développements en Syrie après les attaques israéliennes, indique un communiqué de la présidence. Il a reçu plusieurs rapports militaires et sécuritaires concernant ces attaques (…) et a été contacté par le ministre de la Défense Yaacoub Sarraf et le commandant en chef de l’armée libanaise, Joseph Aoun« .
Israël a frappé samedi des cibles militaires syriennes mais aussi « iraniennes » et a perdu un de ses appareils au cours de l’opération, la plus grave du genre impliquant les trois pays depuis des années. C’est la première fois que l’armée israélienne dit ouvertement avoir pris pour cible des « cibles iraniennes » en Syrie depuis le début en 2011 de la guerre chez le voisin syrien, où l’Iran aide militairement le régime de Bachar el-Assad.
Selon le communiqué de la présidence des débris provoqués par les attaques ont atterri au Liban, dans la Békaa. L’Orient – Le Jour – 10.02.18 2018.
Le Centre syrien des droits de l’homme a annoncé 6 morts dans la réplique de Tsahal à Damas. Les personnes tuées – membres du régime syrien et membres des milices qui le soutiennent – ont la nationalité syrienne et étrangère. La nuit dernière, les FDI ont publié la documentation d’une de ces attaques, dans laquelle le véhicule de contrôle du drone iranien, qui avait été lancé depuis la base T4 près de Tadmor dans le centre de la Syrie, a été détruit.
Hier soir, les médias syriens ont rapporté une autre attaque israélienne à Halhla, dans le sud-ouest du pays, un rapport que les Syriens ont démenti.
Le Pentagone a dit qu’Israël avait le droit de se défendre contre des actions agressives. Le porte-parole du Pentagone Adrian Rankin-Galway a ajouté qu‘”Israël est notre partenaire le plus proche dans la région et nous soutenons pleinement son droit de se défendre contre une menace pour son territoire et ses habitants”. Il a précisé que les États-Unis n’étaient pas impliqués dans l’attaque contre la Syrie.
Selon l’armée israélienne, un drone iranien a pénétré en Israël tôt le samedi matin et a volé environ une minute et demie dans la vallée du Jourdain avant d’être abattu par un hélicoptère Apache. Après la chute de l’avion, les avions de l’armée de l’air israélienne ont riposté et ont attaqué une série de cibles syriennes et iraniennes. Selon le général de brigade Tomer Bar, le chef de l’armée de l’air: «C’est la plus vaste opération de défense syrienne que nous ayons menée depuis l’Opération Paix pour la Galilée, et notre supériorité aérienne n’a pas été discréditée aujourd’hui.” Il a ajouté que l’Iran travaillait à déployer des systèmes de communication en Syrie qui auraient les yeux sur Israël: “Notre opération a été un succès opérationnel complet contre l’agression iranienne et l’insolence syrienne”.
La déclaration de la coalition intégrant les alliés du président Bachar el-Assad a soutenu qu’Israël a attaqué les drones de l’armée syrienne utilisés dans la guerre contre Daech « Israël et les Etats-Unis aident les organisations terroristes en Syrie en aidant Daech, » a dit la déclaration. Infos-Israel.News – 11.02.20.
Israël va poursuivre ses opérations en Syrie. S’exprimant dimanche en conseil des ministres, Benjamin Netanyahu a assuré que son pays n’entendait pas changer de stratégie en Syrie, où Israël dit vouloir empêcher une implantation durable de l’Iran et les livraisons d’armes sophistiquées au Hezbollah libanais, allié du président syrien Bachar al Assad et de Téhéran. « Hier, nous avons infligé des coups sévères aux forces iraniennes et syriennes. Nous avons montré très clairement à tout le monde que notre mode opératoire n’avait pas changé d’un iota« , a dit le Premier ministre. Contestant l’idée du « revers stratégique » infligé à Tsahal, le chef de l’armée de l’air israélienne, le général Amnon Ein Dar, a déclaré à la radio de l’armée que les bombardements de représailles avaient constitué « l’attaque de plus grande envergure contre les systèmes de défense syriens depuis (l’opération) Paix en Galilée« , en 1982. L’aviation israélienne n’avait plus perdu un appareil depuis ce conflit ayant pour enjeu le contrôle des hauteurs du plateau du Golan.
A Damas, le journal pro-gouvernemental Al Watan écrivait dimanche que la destruction du F-16 avait « détruit le mythe de la supériorité aérienne israélienne dans la région« .
Le Hezbollah avait pour sa part estimé dès samedi que la perte de l’avion ouvrait une « nouvelle phase stratégique » qui limiterait à l’avenir l’activité de la chasse israélienne dans le ciel syrien.
Le président russe Vladimir Poutine s’est entretenu samedi au téléphone avec Benjamin Netanyahu et lui a demandé d’éviter toute escalade du conflit. Le Maghreb Emergent – 12.02.2018.
Nous « ne permettrons pas » une implantation iranienne en Syrie, avertit l’armée. Le nouveau chef de la division du Golan a expliqué qu’il préparera les réservistes pour « l’épreuve de la guerre » alors que les tensions se poursuivent
Le chef du commandement du nord de l’armée israélienne, le général Yoel Strick, a averti dimanche l’Iran « qu’il ne permettra pas » l’implantation de la République islamique en Syrie, tout en affirmant qu’Israël ne souhaitait pas une escalade de la situation pour le moment.
Strick s’exprimait lors d’une cérémonie marquant la prise de fonction du général Amit Fisher en tant que nouveau chef de la 210ème division « Bashan » du Commandement du Nord, qui est responsable de la protection de la frontière syrienne et des Plateaux du Golan. Fisher remplacera le général Yaniv Assur, qui occupait cette fonction depuis 2015.
Fisher, le nouveau chef de la division, a déclaré que l’armée devait se « préparer en terme d’opérations et de renseignements à la menace croissante qui se trouve à notre porte : le retour de l’armée syrienne et de ses soutiens, les forces iraniennes, le Hezbollah et d’autres ». « La mission supplémentaire, qui doit être réglée rapidement, est la préparation de la division, tout particulièrement ses nombreuses unités réservistes, à l’épreuve ultime – l’épreuve de la guerre », a-t-il expliqué.
L’affrontement de samedi matin a constitué la première fois où Israël a publiquement reconnu avoir conduit des frappes aériennes contre des positions iraniennes en Syrie. The Times of Israël – 12.02.2018.
La Syrie promet des « surprises » à Israël en cas de raids aériens. « Ayez pleinement confiance que l’agresseur sera grandement surpris parce qu’il pense que cette guerre l’a rendue incapable de répondre à des attaques ». Ainsi Ayman Soussan, vice-ministre syrien des Affaires étrangères, a-t-il commenté l’opération de l’aviation d’Israël visant des positions, en Syrie, de groupes armés soutenus par l’Iran, allié du régime de Bachar al Assad, qui s’est soldée par la destruction d’un F-16 israélien. « Avec la volonté de Dieu, ils seront confrontés à de nouvelles surprises chaque fois qu’ils tenteront d’attaquer la Syrie », a-t-il ajouté devant la presse à Damas.
Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a affirmé dimanche que l’armée israélienne allait poursuivre ses opérations en Syrie malgré la perte de son avion de combat, une première depuis 36 ans.
Ouest-France – 13.02.2018.
3 – Réactions des pays vis-à-vis de la Turquie. La Turquie « insultée » par les propos de Macron critiquant à demi-mots son intervention militaire contre les Kurdes dans la région d’Afrine. Ces propos constituent des « insultes« , a déclaré jeudi le chef de la diplomatie turque, Mevlüt Cavusoglu, à des journalistes à Ankara. « Nous considérons comme des insultes les rappels d’un pays comme la France à propos d’une opération que nous menons en accord avec le droit international », a-t-il dit. « Nous usons de notre droit à la légitime défense, en accord avec les décisions du Conseil de sécurité de l’Onu, et il ne s’agit pas d’une invasion. Il ne faut pas être hypocrite« , a-t-il ajouté. L’Orient – Le Jour – 01.02.2018.
Macron «rassuré» par la Turquie concernant la nature de l’offensive militaire en cours contre les Kurdes dans la région d’Afrine en Syrie. « Je ne retire rien« , a dit le chef de l’Etat français à la question de savoir s’il maintenait ses propos, lors d’une conférence de presse à Tunis. « Je note que la réaction du ministre des Affaires étrangères turc signifie sans doute qu’il ne s’agit rien d’autre que de la sécurisation des frontières et que la Turquie n’entend pas aller plus loin que les positions qu’elle occupe aujourd’hui, ni rester durablement dans la région. » Le Figaro avec Reuters – 01.02.2018.
Erdogan assure à Macron qu’Ankara « ne convoite pas le territoire d’un autre pays« , lors d’une conversation téléphonique, selon des propos rapportés par l’agence de presse officielle turque Anadolu.
Il a ajouté que l’opération en cours « ne visait qu’à nettoyer » la région d’Afrine, dans le Nord de la Syrie, « des éléments terroristes » tels que les YPG.
Le chef d’Etat turc, qui cherche à relancer ses relations avec l’Europe, considérablement dégradées depuis la vague de répression dans son pays et le quasi-gel des négociations d’adhésion de la Turquie à l’UE, a tenté de bâtir une relation forte avec Emmanuel Macron, lui rendant visite en janvier pour des discussions bilatérales. Mais le ministre turc des Affaires étrangères Mevlüt Cavusoglu avait fustigé la mise en garde du président français, affirmant « nous ne sommes pas la France, qui a envahi l’Algérie« . « Les pays comme la France, sur ces sujets, n’ont pas de leçons à nous donner« . L’Orient – Le Jour – 04.02.2018.
La Turquie met en garde les soldats américains dans le nord de la Syrie. « S’ils (les YPG) ne se retirent pas de Minbej, alors nous irons à Minbej et nous irons à l’est de l’Euphrate« , a averti le Premier ministre adjoint Bekir Bozdag à la chaîne de télévision CNN-Turk. « Nous ne souhaitons aucun affrontement avec les Etats-Unis à Minbej, à l’est de l’Euphrate ou ailleurs« , a poursuivi M. Bozdag. « Mais les Etats-Unis doivent être conscients des sensibilités turques. Si des soldats américains portent des uniformes terroristes ou se trouvent parmi les terroristes au cours d’une attaque contre l’armée, alors il n’y aura aucune façon de faire la distinction« , a-t-il averti. Le vice-Premier ministre faisait allusion à des images publiées il y a plusieurs années dans les médias, sur lesquelles des soldats américains dans le nord de la Syrie arboraient l’écusson des YPG sur leurs uniformes.
Samedi, sept soldats turcs ont été tués au combat dans la région d’Afrine, dont cinq dans l’attaque d’un char. Les médias pro-gouvernementaux turcs ont affirmé que cette attaque avait été menée à l’aide d’un missile antichar fourni aux YPG par les Etats-Unis, ce qui n’a pas été confirmé. L’Orient – Le Jour – 05.02.2018.
Erdogan exige à nouveau le retrait des troupes américaines de Minbej, répétant sa détermination à en chasser une milice kurde considérée comme « terroriste » par Ankara. Les dirigeants américains « nous ont dit + Nous sortirons de Manbij, nous ne resterons pas à Manbij +« , a déclaré M. Erdogan, lors d’un discours télévisé à Ankara. « Alors pourquoi vous restez ? Allez, partez ! » Le 27 janvier, le chef de la diplomatie turque Mevlüt Cavusoglu avait déjà exigé que les Etats-Unis « se retirent immédiatement de Manbij« . Outre Manbij, situé à l’ouest de l’Euphrate, les YPG contrôlent, à l’est du fleuve, une longue bande de territoire le long de la frontière turque jusqu’à l’Irak. Dans tout ce secteur, ils sont assistés par des militaires américains. « Nous allons venir pour remettre Manbij à ses vrais propriétaires (arabes)« , a poursuivi M. Erdogan, accusant les Etats-Unis d’y avoir eux-même placé les YPG.
« Les Etats-Unis disent + Nous avons éliminé Daech (l’acronyme arabe de l’EI, ndlr) +. Et alors, si vous avez éliminé Daech, pourquoi vous êtes encore là ?« , s’est agacé le chef de l’Etat turc. Selon lui, les Etats-Unis ont envoyé 5.000 camions et 2.000 avions d’armes dans la région. « Où envoyez-vous ça ? Qu’est-ce que cela a à faire dans le nord de la Syrie? (…) S’il vous plaît, donnez-nous la réponse à cette question. Et si vous dites que vous les envoyez pour la lutte contre Daech, nous ne pourrons pas vous croire« , a ajouté M. Erdogan. L’Orient – Le Jour – 06.02.2018.
Paris met en garde Ankara contre la mort de civils. « Ce qu’on peut comprendre, c’est que la Turquie veuille assurer la sécurité de ses frontières. C’est un droit légitime mais assurer la sécurité de ses frontières, ce n’est pas allé tuer des civils ; cela, c’est condamnable« , a déclaré le chef de la diplomatie française, Jean-Yves Le Drian, sur la chaîne française BFMTV et la radio RMC. D’après l’OSDH, au moins 68 civils, dont 21 enfants, ont été tués dans les bombardements turcs menés dans le cadre de cette offensive.
« Il ne faut pas dans une situation très dangereuse aujourd’hui en Syrie, dramatique à tous égards, rajouter de la guerre à la guerre« , a poursuivi M. Le Drian en appelant tous les acteurs impliqués dans des combats à revenir à la table des négociations politiques sous l’égide des Nations Unies. « C’est ce que nous disons aux Russes, aux Iraniens, aux Turcs : il faut que cela se passe dans l’enceinte des Nations Unies, sinon on va avoir une +cumulation+ de la guerre dans la guerre qui va être dramatique. Il y aura une nouvelle crise syrienne sans sortie sérieuse« , a-t-il martelé. Aujourd’hui, le droit international est « violé par la Turquie, il est violé par le régime de Damas, il est violé aussi par l’Iran« , a-t-il ajouté. Le Figaro.fr avec AFP – 07.02.2018.
Ankara s’élève contre les propos « maladroits et infondés » de Le Drian sur l’offensive en Syrie. « Il est regrettable que le ministre français des Affaires étrangères ait fait de telles déclarations maladroites et infondées« , a déclaré le porte-parole de la diplomatie turque Hami Aksoy dans un communiqué. « L’opération menée par la Turquie, contrairement aux allégations du ministre français, empêche d’ajouter une nouvelle guerre à la guerre en cours en Syrie« , a ajouté le porte-parole turc. « Nous nous attendons à ce que nos alliés nous soutiennent dans la lutte contre les organisations terroristes et de ne pas faire le jeu de ces organisations à travers leurs actions et déclarations« , a-t-il ajouté.
D’après l’OSDH, au moins 68 civils, dont 21 enfants, ont été tués dans les bombardements turcs menés dans le cadre de cette offensive. Mais M. Aksoy a répété jeudi en réponse aux déclarations de M. Le Drian que l’opération turque n’avait fait aucune victime civile.
A l’issue d’une conversation téléphonique samedi avec son homologue turc Recep Tayyip Erdogan, le président français a annoncé que les deux pays allaient « travailler à une feuille de route diplomatique en Syrie« , sans plus de précisions sur son calendrier et ses objectifs. L’Orient – Le Jour – 08.02.2018.
L’Iran appelle la Turquie à respecter la souveraineté de la Syrie. « Le respect de l’indépendance et des frontières géographiques d’autres pays conduira à la promotion de la sécurité dans la région, et nous devons faire des efforts et prendre des mesures pour qu’aucun pays ne se sente menacé par ses voisins« , a déclaré le président iranien Hassan Rohani lors de sa rencontre mercredi avec le ministre turc des Affaires étrangères Mevlut Cavusoglu. Il a mis en garde contre ce qu’il a qualifié de tentatives de « modifier les frontières géographiques dans la région« , y compris celles de la Syrie. Le président iranien a également évoqué les récents pourparlers de paix sur la Syrie organisés dans la ville russe de Sotchi, affirmant que ce rendez-vous constituait un pas important vers le règlement des problèmes régionaux.
Pour sa part, M. Cavusoglu a accusé les Etats-Unis de fomenter de nouveaux complots dans la région afin de saper les relations entre Ankara et Téhéran, mettant l’accent sur une coopération étroite pour contrecarrer ces projets. « Nous croyons qu’il nous faut résister aux complots visant à saper l’intégrité territoriale des pays de la région« , a-t-il déclaré. Au sujet de l’opération militaire turque menée contre les milices kurdes à Afrine (nord-ouest de la Syrie), M. Cavusoglu a souligné qu’elle était temporaire et visait seulement les terroristes dans cette région.
Le chef de la diplomatie turque a effectué une visite mercredi à Téhéran, la capitale iranienne, pour des entretiens consacrés aux problèmes bilatéraux et régionaux. Elle s’est déroulée alors que la Turquie a lancé une campagne militaire majeure dans la ville d’Afrine contre les YPG. Le Maghreb Emergent – 08.02.2018.
Les projets américains en Syrie seront voués à l’échec. Le Conseiller du Guide suprême de la Révolution islamique en Iran pour les Affaires internationales, Ali Akbar Velayati, a affirmé que les projets américains en Syrie seront voués à l’échec.
Dans une déclaration à la presse, Velayati a souligné la position d’Iran soutenant l’unité des territoires syriens et refusant toute agression contre ces territoires. « Nous conseillons l’Amérique de respecter les frontières internationales », a-t-il dit, affirmant que le gouvernement syrien et ses alliés expulseront l’Amérique des territoires syriens. Sana. – 07.02.2018.
Velayati : Le peuple syrien n’acceptera pas la poursuite des agressions israéliennes contre la Syrie. Dans une déclaration à la presse, Ali Akbar Velayati, Conseiller du Guide suprême de la Révolution islamique en Iran pour les Affaires internationales, a indiqué que l’affrontement de l’agression israélienne contre certaines positions en Syrie démontre que le gouvernement et le peuple en Syrie sont disposés à faire tout ce qui est possible pour sauvegarder l’intégrité territoriale de la Syrie. Il a réitéré le soutien de son pays à la Syrie, à l’Irak et au Liban face au terrorisme et aux projets agressifs. Sana – 10.02.2018.
L’opération turque en Syrie a affaibli le combat contre l’EI, a estimé mardi le secrétaire d’Etat américain Rex Tillerson.
L’offensive d’Ankara « a détourné (la coalition internationale du) combat contre l’EI dans l’est de la Syrie« , puisque « des forces kurdes se sont dirigées vers l’enclave d’Afrine« , a affirmé M. Tillerson lors d’une conférence de presse à Koweït, à l’issue d’une réunion de la coalition internationale anti-djihadistes. « Nous sommes en contact avec notre allié de l’OTAN, la Turquie, et pensons qu’il est important que les Turcs soient conscients de l’effet de (cette opération) sur notre principale mission, celle de vaincre l’EI« , a-t-il ajouté. « Je me rendrai à Ankara cette semaine pour échanger davantage avec eux sur la manière dont nous pouvons continuer de travailler ensemble dans cette mission essentielle. » L’Orient – Le Jour – 13.02.2018.
4 – Réunions –
4 – 1 – Sotchi –
Réunion de Sotchi – Un pas important franchi pour la paix après la réunion de Sotchi où les différentes parties se sont entendues pour entamer les « négociations directes » sur la Constitution syrienne, a souligné l’opposant syrien Qadri Jamil, vendredi à Moscou.
« Deux faits majeurs : l’adoption à l’unanimité du communiqué final ainsi que la création d’une commission chargée de la révision de la Constitution, illustrent le succès réalisé par le Congrès de Sotchi (ndlr, tenue le 30 janvier) qui donne ainsi au processus de Genève, une impulsion nouvelle« , a indiqué Qadri Jamil, responsable de la plate-forme d’opposition de Moscou, lors d’une conférence consacrée à l’évaluation au bilan du Congrès de Sotchi.
« Pour nous, le processus de Genève avait besoin d’un catalyseur et c’est justement Sotchi qui le lui a procuré. On peut dire que le Congrès de Sotchi a sauvé le processus de Genève dont le 8è round, organisé décembre dernier, s’était retrouvé dans une impasse« , a rappelé M. Qadri Jamil. « A Sotchi, nous avons discuté avec nos frères syriens. Les pourparlers étaient difficiles et complexes, mais elles ont permis de surpasser les positions intransigeantes des uns et des autres, et ce dans l’intérêt exclusif du peuple syrien« , a poursuivi M. Qadri Jamil.
Le Congrès de Sotchi qui a regroupé 1.511 délégués dont 107 représentent l’opposition basée en dehors de la Syrie, avait adopté un communiqué final, soulignant notamment l’urgence de mettre un terme au conflit en Syrie et la nécessité de réunir les conditions devant permettre à la Syrie de retrouver sa véritable place dans le concert mondial. Le Maghreb Emergent – 03.02.2018.
4 – 2 – Rome –
Le sort des djihadistes étrangers débattu à Rome. Une quinzaine de ministres de la Défense de la coalition internationale anti-djihadiste en Syrie débattent ce mardi, 13février, à Rome de la suite à donner à leur action commune, et notamment du sort des djihadistes étrangers du groupe EI détenus en Syrie. Cette réunion a débuté ce matin.
Que faire des djihadistes étrangers détenus en Syrie ? – Pour le Le secrétaire à la Défense des États-Unis James Mattis, il est impératif de relancer les services publics des zones de l’est de la Syrie dont l’EI a été chassé pour que la vie quotidienne puisse reprendre. En effet, cet ancien général issu du corps des Marines, craint que les djihadistes se réinstallent dans les zones libérées si la population ne retrouve pas une vie quotidienne normale. Disons-le clairement, ces individus sont pour la plupart indésirables dans leur pays d’origine. Une responsable du Pentagone, Kathy Wheelbarger précise. : “Nous travaillons avec la coalition sur la question des combattants étrangers détenus et nous nous attendons à ce que ces détenus rentrent dans leur pays d’origine qui devra en disposer”.
Si nous prenons l’exemple de ces deux britanniques capturés en janvier par les Forces démocratiques syriennes, et en raison des difficultés à juger des prisonniers détenus depuis des années sur la base de Guantanamo, Washington souhaiterait que Londres se charge de juger ses deux compatriotes djihadistes. C’est ainsi que Londres a fait savoir à ses alliés que ces deux Britanniques étaient indésirés étant donné qu’ils sont accusés d’être responsables de la détention et de la décapitation d’une vingtaine d’otages. En effet, les deux bourreaux seraient impliqués notamment pour le meurtre du journaliste américain James Foley, décapité en 2012.
De son côté, les Américains ne souhaitent pas que ces prisonniers étrangers restent en Syrie. Tout bien considérée, la situation n’est pas assez stable en Syrie pour garantir que ces djihadistes ne puissent reprendre les armes un jour. En d’autres termes, la coalition arabo-kurde alliée des Etats-Unis se retrouve submergée par des milliers de djihadistes faits prisonniers. Le risque majeur de voir les centres de détention des FDS débordés reste plausible.
Autrement, les échanges devraient porter sur la poursuite des combats dans la vallée de l’Euphrate. En effet, dans cette zone se concentre les derniers djihadistes de l’E.I.
Pour conclure, il est aussi question pour l’ensemble des ministres d’évoquer la situation dans l’enclave frontalière d’Afrine, zone de l’opération militaire turque contre les unités de protection du peuple kurde (YPG), la composante kurde des FDS. Minutenews.fr – 13.02.2018.
4 – 3 – Sommet à Istanbul –
Erdogan et Poutine conviennent d’un sommet Turquie-Russie-Iran, consacré à la Syrie, à Istanbul, lors d’un entretien téléphonique jeudi, selon des sources à la présidence turque. Un haut responsable turc a fait savoir que la date de cette rencontre serait fixée prochainement. « Il a été question d’une rencontre entre les trois présidents. Aucune date précise n’a été déterminée », a pour sa part indiqué le porte-parole du Kremlin Dimitri Peskov à l’agence RIA-Novosti.
En outre, les deux dirigeants se sont entretenus de la situation humanitaire dans la Ghouta orientale. Enfin, M. Erdogan a « partagé des informations » concernant l’offensive menée par la Turquie dans le nord-ouest de la Syrie contre la milice des YPG, selon les sources turques. L’Orient – Le Jour – 08.02.2018.
5 – Discussions sur la Syrie –
Paris appelle la Russie et l’Iran à faire cesser les bombardements. « Il est urgent que la Russie et l’Iran, garants du processus d’Astana et alliés du régime de Damas, prennent leurs dispositions pour que cessent les bombardements et que l’aide humanitaire parvienne de manière sûre, complète et sans entrave aux personnes qui en ont besoin« , a déclaré la porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, Agnès von der Mühll. Les bombardements survenus les 29 et le 30 janvier dans la province d’Idleb, notamment dans la ville de Saraqeb, sont « inacceptables« , tout comme les attaques qui visent la Ghouta orientale, enclave rebelle près de Damas, a-t-elle ajouté.
Ces raids ont tué 11 personnes sur un marché de Saraqeb, selon l’OSDH. Appuyées par l’aviation de leur allié russe, les forces pro-régime ont lancé le 25 décembre une opération pour reconquérir le sud-est de la province d’Idleb. Cette région est contrôlée par Hayat Tahrir al-Cham, groupe djihadistes dominé par l’ex-branche d’el-Qaëda, et elle compte également plusieurs groupes rebelles.
« En outre, la France rappelle sa préoccupation à l’égard de l’intervention turque à Afrine« , dans le nord-ouest de la Syrie, a poursuivi Agnès von der Mühll. « Cette intervention, si elle peut être justifiée par les préoccupations de sécurité légitimes de la Turquie, ne doit pas venir aggraver la situation humanitaire des populations syriennes« , a-t-elle rappelé. L’Orient – Le Jour – 01.02.2018.
Français volontaires en Syrie : ils combattent Daech avec les forces kurdes. Cette petite unité composée d’Américains, de Canadiens, d’Allemands est commandée par un Français : « Je m’appelle Hogir de mon nom kurde, ça veut dire l’ami, le camarade », se présente-t-il. Le trentenaire a rejoint les combattants kurdes YPG il y a un peu plus de deux ans. Cela fait six mois pour cet autre volontaire, ex-ouvrier par intérim breton. « Mon nom est Kendal Breizh. Étant donné le comportement de Daech avec les populations, on peut dire qu’on fait de l’humanitaire. C’est juste que nos outils ne sont pas tout à fait les mêmes », ironise-t-il.
Kendal Breizh est opérateur lance-roquette au RPG 7, Hogir, lui, est sniper, et plutôt doué, à en croire les soldats kurdes dont il assure la couverture. « On fait des contrôles avec la caméra thermique la nuit, et on fait des contrôles avec des fusils de précision le jour. Si on voit un mouvement, si Daech est dans la zone, on nettoie », explique-t-il, ajoutant que « l’on est très proches de la fin de l’EI ». De retour dans leur pays, certains combattants anti-Daech pourraient eux aussi être inquiétés par la justice, considérés comme des mercenaires. Mais comme le plaide Kendal Breizh, ceux-ci ne sont pas payés, et « il serait quelque peu hypocrite de la part de la France de poursuivre des gens qui combattent avec les YPG, alors qu’à quelques kilomètres d’ici, vous avez les forces spéciales françaises qui font de même. » France Info – 01.02.2018.
Le Front al-Nosra, principale force déstabilisatrice en Syrie, a affirmé mercredi le porte-parole du ministère russe de la Défense. « Les militants de ce groupe terroriste, qui reçoivent des armes et d’autres équipements des tierces parties, veulent faire dérailler le processus de paix dans les zones de désescalade, tentant d’éliminer la formation de l’opposition modérée« , a déclaré le général Igor Konashenkov dans un communiqué. La Russie s’inquiète vraiment que le Front al-Nosra ait obtenu récemment des systèmes portatifs de défense aérienne (MANPADS), qui peuvent également être utilisés à l’extérieur de la Syrie.
Samedi, les militants du Front al-Nosra ont abattu un Su-25 russe en utilisant des MANPADS. L’avion de combat russe survolait alors une zone de désescalade de la province d’Idlib, dans le nord-ouest de la Syrie. Le pilote, le commandant Roman Filippov, a réussi à s’éjecter de l’avion mais s’est fait exploser avec une grenade après avoir été encerclé par des rebelles.
Juste après cet incident, la force aérienne russe en Syrie, a lancé en représailles une vaste offensive contre une zone à Idleb qui était contrôlée par le Front al-Nosra, tuant une trentaine de militants. M. Konashenkov a indiqué que le ministère russe de la Défense tentait d’établir les types de MANPADS obtenus par les terroristes ainsi que leurs canaux de livraison.
Le porte-parole a rappelé que le Front al-Nosra a lancé une importante attaque de drones cette année contre les bases militaires russes de Hmeymim et Tartus en Syrie, en utilisant des solutions techniques que ne possédaient pas auparavant les terroristes. « Tout ceci confirme nos craintes que les terroristes de la branche syrienne d’Al-Qaïda sont devenus un instrument obéissant entre les mains d’un ou d’un groupe de pays technologiquement avancés mécontents du rôle pivot de la Russie dans la libération de la Syrie de l’emprise de l’EI« , a conclu l’officiel russe. Le Maghreb Emergent – 08.02.2018.
Macron s’est entretenu avec Poutine sur la Syrie. Le président français Emmanuel Macron a demandé aujourd’hui à son homologue russe Vladimir Poutine de « tout faire pour que le régime syrien mette un terme à la dégradation insoutenable de la situation humanitaire » et exprimé sa « préoccupation » face à « l’emploi possible de chlore » contre les civils.
Le chef de l’Etat, qui s’est entretenu avec Vladimir Poutine pour préparer sa visite en Russie en mai, a « exprimé sa préoccupation sur les indications faisant état de l’emploi possible de chlore à plusieurs reprises contre des populations civiles en Syrie au cours de ces dernières semaines« , a précisé l’Elysée dans un communiqué. Il a « souligné que la détermination de la France pour lutter contre l’impunité dans l’utilisation des armes chimiques était sans faille« , a précisé le palais présidentiel dans un communiqué.
Quant aux pourparlers sur l’avenir de la Syrie, Emmanuel Macron a aussi souligné à Vladimir Poutine « l’impératif de surmonter les blocages des négociations et d’enclencher dans les prochaines semaines un processus politique crédible sous l’égide des Nations unies pour que la Syrie retrouve la paix, la stabilité et l’unité« . « Les ministres des Affaires étrangères travailleront sur cette base ensemble le 27 février prochain et les échanges réguliers s’intensifieront au plus haut niveau« , a ajouté l’Elysée, sans mentionner les récentes discussions tenues à Sotchi, sous l’égide de Moscou, avec la Turquie et le parti Baas au pouvoir en Syrie. Le Figaro.fr avec AFP – 09.02.2018.
6 – Djihadistes occidentaux –
Djihadistes occidentaux détenus en Syrie : un « fardeau » pour les Kurdes. De retour du nord-est de la Syrie, où les Kurdes ont créé une administration autonome, Nadim Houry, de l’ONG Human Rights Watch, estime que les Français détenus ne doivent pas être jugés là-bas, pour garantir un procès équitable. Entretien.
C’est un « fardeau« , une épine dans le pied de l’Europe. Que faire des djihadistes occidentaux actuellement détenus en Irak ou par les Kurdes en Syrie ? Faut-il les laisser sur place, quitte à ce qu’ils soient jugés dans des procès non équitables, ou bien les rapatrier pour qu’ils soient confrontés à la justice de leur pays ? Alors que de nombreux pays européens paraissent plus ou moins indifférents au sort de ces centaines d’hommes, de femmes et d’enfants, la France, meurtrie par une vague sans précédent d’attentats ces dernières années, se trouve face à un dilemme.
Confronté aux demandes de retour de plusieurs femmes djihadistes, notamment l’emblématique Émilie König, Emmanuel Macron a évoqué dès novembre 2017 une politique de rapatriement « au cas par cas« . Début janvier, Benjamin Griveaux, porte-parole du gouvernement, a affirmé sur BFMTV que les personnes arrêtées au « Kurdistan syrien » seront « jugées là-bas« , si les « institutions judiciaires étaient en capacité d’assurer un procès équitable [avec des] droits de la défense respectés« .
Florence Parly, ministre des Armées a récemment réaffirmé n’avoir « aucun état d’âme » quant au sort des djihadistes français ayant rejoint le groupe EI en Syrie et en Irak. « Les djihadistes n’ont jamais, eux, d’état d’âme et je ne vois pas pourquoi nous en aurions pour eux« , a déclaré la ministre lors de ses vœux aux Armées à Paris.
Mais pour de nombreuses ONG, faire des entorses à la justice, voire mettre en place de facto la loi du talion, n’est pas acceptable. « Quelles que soient la gravité et l’horreur de ses actes, si un ressortissant européen risque la peine de mort, on doit exiger que l’État qui le détient donne des garanties sur l’absence d’application de la peine de mort, ou qu’il transfère le détenu dans son pays d’origine pour y être jugé« , a affirmé à l’AFP Me Patrick Baudoin, président d’honneur de la Fédération internationale des droits de l’Homme (FIDH). « Je reconnais que ce n’est pas évident, mais si on commence à multiplier les entorses à ce principe, nous ne sommes plus un État de droit », estime-t-il, en dénonçant « l’hypocrisie de la situation actuelle« .
Pour Nadim Houry, spécialiste de la Syrie, directeur du programme terrorisme et lutte antiterroriste au sein de Human Rights Watch, les Européens détenus par les Kurdes doivent avoir un procès équitable dans leur pays d’origine, pour que les chaînes de responsabilité puissent être établies et que le droit des victimes soit respecté. Entretien. France 24 – 01.02.2018.
Une centaine de djihadistes français arrêtés par les Kurdes. Une centaine de djihadistes français sont détenus en Syrie et six familles françaises sont emprisonnées en Irak, a déclaré mercredi Jean-Yves Le Drian, qui a souligné que seuls les enfants pourraient être concernés par un rapatriement.
Invité de BFMTV, le ministre des Affaires étrangères a déclaré que la France ferait « savoir sa position » contre la peine capitale si des djihadistes français venaient à être condamnés à mort en Irak. La ministre de la Justice, Nicole Belloubet, avait affirmé le 28 janvier dernier que « Paris interviendrait pour négocier » en pareil cas.
À la question de savoir combien de Français issus des rangs de l’EI étaient détenus par les forces kurdes dans le nord-est de la Syrie, Jean-Yves Le Drian a répondu : « On nous dit une petite centaine« . « On ne les a pas encore vraiment localisés. Nous avons des signalements, (…) l’identification sérieuse est en cours« , a-t-il précisé. « Ils vont être jugés par les autorités judiciaires locales« , a-t-il dit, ajoutant que ces autorités « ne sont pas automatiquement les Kurdes, ce sont les Forces démocratiques syriennes aussi. »
Prié de dire s’ils pourraient être rapatriés en France, Jean-Yves Le Drian a été catégorique : « Ils ne seront pas rapatriés en France dans la mesure où ce sont des combattants – donc ce sont des ennemis, c’est vrai pour l’Irak, c’est vrai pour la Syrie – qui ont combattu des citoyens de Syrie, qui ont combattu des Turcs, qui ont violé, qui ont fait des actes de barbarie. » « Les enfants, c’est une autre situation. Sur les enfants, nous voulons faire en sorte que par le biais de la Croix-Rouge nous puissions les rapatrier en France« , a expliqué le ministre.
En Irak, a précisé Jean-Yves Le Drian, « six familles » ont été arrêtées en Irak et seront jugées, « sauf les enfants« . « Ce sont des prisonniers irakiens. Ils ne sont pas allés en Irak pour faire du tourisme, ils sont allés en Irak pour combattre dans les rangs de Daech. Ils sont donc emprisonnés logiquement, ils seront donc jugés« , a déclaré le ministre. « Ils ont le droit à la protection consulaire, notre consul vérifie s’ils sont bien traités, si les droits fondamentaux sont respectés. Ensuite, il y aura procès par les autorités irakiennes. La peine de mort existe en Irak, elle existe dans d’autres pays du monde. Il y a aujourd’hui sept ou huit Français qui sont condamnés à mort, y compris aux États-Unis« , a-t-il rappelé. « Dans ces cas-là, la France fait savoir sa position. Je vais me rendre bientôt en Irak et je le ferai savoir moi-même« , a-t-il dit sans plus de précisions. Europe 1 – 07.02.2018.
La Syrie dans la presse française – Politique Générale : 16-31 janvier 2018
Recent Comments